La marine ukrainienne prend le commandement historique lors d’un exercice de l’OTAN

Pour la première fois dans l'histoire de l'OTAN, la marine ukrainienne a dirigé la planification, la coordination et le commandement des forces adverses simulées (OPFOR) lors des exercices REPMUS/Dynamic Messenger 25, qui se sont déroulés au Portugal.

Selon le ministère de la Défense ukrainien, la participation des forces navales s’est faite avec le soutien du Commandement conjoint de la marine de l’OTAN (MARCOM), de la marine portugaise et du Centre conjoint OTAN‑Ukraine pour l’analyse, la formation et l’éducation (JATEC), dans le but de tester les capacités opérationnelles de deux dizaines de pays membres de l’Alliance.

Les exercices ont intégré les dernières tendances de la guerre maritime, notamment l’usage coordonné de systèmes sans pilote pour des frappes rapides et la réaction aux menaces. L’opération ukrainienne a permis d’organiser une collaboration étroite entre les forces simulées de l’Ukraine et des pays partenaires participant aux opérations OPFOR, et ces exercices conjoints ont été couronnés de succès.

« Les exercices de cette année ont combiné REPMUS, événement de référence mondial dans le domaine de la robotique maritime et des technologies sans pilote, avec Dynamic Messenger (DYMS), qui fait partie de la série d’exercices opérationnels de l’OTAN », souligne le ministère de la Défense.

Le commandant du Centre conjoint OTAN‑Ukraine pour l’analyse, la formation et l’éducation (JATEC), le brigadier général Wojciech Ozga, a déclaré : « En dirigeant l’équipe adverse, l’Ukraine n’a pas seulement participé, mais a été une force motrice d’innovation, renforçant directement la résilience maritime de l’OTAN et façonnant l’avenir de la sécurité collective. Le JATEC est fier de contribuer à ce progrès essentiel. »

Lors de ces exercices, les plateformes sans pilote ont été intégrées au système de combat DELTA utilisé par les forces ukrainiennes.

REPMUS/DYMS 2025 a rassemblé, aux côtés de l’Ukraine, des forces et moyens navals, des centres de recherche et des entreprises de 26 pays partenaires, ainsi que des représentants du Commandement maritime de l’OTAN « Northwood », du Centre d’études et d’expérimentations maritimes de l’OTAN (CMRE), du Laboratoire des systèmes et technologies sous-marines de l’Université de Porto (LSTS) et de l’Initiative OTAN sur les systèmes sans pilote maritimes (MUSI).

Photo : Ministère de la défense