Si Gazprom refuse de payer sa dette à Naftogaz, ses actifs seront vendus aux enchères

Si la société russe Gazprom refuse de remplir la décision de l'Arbitrage de Stockholm et de payer 2,56 milliards de dollars à Naftogaz Ukraine, alors ses biens européens seront vendus aux enchères.

Cette information a été communiquée par Yuriy Vitrenko, directeur commercial de Naftogaz Ukraine.

«Si Gazprom ne paie pas, alors ses actifs, qui sont en état d’arrestation à travers l’Europe, seront vendus aux enchères et nous allons percevoir cet argent», a-t-il déclaré.

Comme Ukrinform l’a déjà relevé, le 28 février l'Arbitrage de Stockholm a ordonné au monopoleur russe Gazprom de payer à Naftogaz Ukraine une somme de 4,63 milliards de dollars pour pénurie du volume de gaz convenu pour le transit. Compte tenu des dettes de Naftogaz, le monopoleur russe doit verser 2,56 milliards de dollars à la société ukrainienne. Dans le même temps, la société russe est obligée de payer des intérêts sur une base quotidienne de 500 000 dollars, jusqu'à ce qu’elle remplisse la sentence arbitrale sur le paiement de la dette en Ukraine. Le tribunal a également ordonné à l'entreprise russe de livrer jusqu'à 5 milliards de mètres cubes de gaz par an en 2018-2019 à des prix correspondants au coût du carburant bleu sur les plateformes gazières européennes. Cette exigence n'a pas été respectée.

Gazprom a déclaré ne pas être d'accord avec la sentence arbitrale de Stockholm sur le procès de Naftogaz dans le cadre du contrat de transit de gaz et promet de «défendre ses droits par tous les moyens légaux». En parallèle, le monopoleur russe a annoncé son intention de résilier tous les contrats avec Naftogaz. Cependant, comme les médias russes l'ont écrit, Gazprom sera contraint de signer un nouveau contrat de transit de gaz avec l'Ukraine en raison de la faible capacité de Nord Stream-2 pour couvrir les besoins en gaz de l'Europe.

Le montant de 2,56 milliards de dollars a été prévu dans le budget de Gazprom pour cette année, mais la société russe refuse de le payer pour des raisons politiques.

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EH