L’aide de l’OTAN à l’Ukraine en 2025 atteindra 50 milliards de dollars, selon le président du Comité militaire de l’Alliance

En 2025, la valeur de l’aide militaire fournie par les pays de l’Alliance à l’Ukraine pour sa défense contre l’agression russe atteindra 50 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, a déclaré le président du Comité militaire de l’OTAN, Giuseppe Cavo Dragone, dans une interview accordée au journal Corriere della Sera.

« Les pays de l’OTAN ont fourni 99 % du volume total de l’aide militaire. En 2024, sa valeur a atteint 50 milliards de dollars. En janvier 2025, nous avons déjà 33 milliards, mais d’ici la fin de l’année nous serons au même niveau que l’année précédente. Les prévisions sont très optimistes », a souligné l’amiral Dragone.

Le chef du Comité militaire de l’OTAN a ajouté que l’Alliance continuerait à aider l’Ukraine.

« Nous avons l’intention de poursuivre l’aide militaire et même de l’augmenter. Il est désormais clair que les Ukrainiens souhaitent un dialogue, mais que les Russes n’en veulent pas et cherchent à gagner du temps. J’espère que les sanctions visant (le chef du Kremlin – ndlr) Poutine seront renforcées. Nous espérons que l’Ukraine pourra négocier depuis une position de force », a déclaré Dragone.

Selon lui, l’armée ukrainienne « est un modèle pour l’Europe », et à chaque occasion l’OTAN répète que « notre soutien total à l’Ukraine n’a jamais changé et ne changera pas, tant qu’une paix juste et durable ne sera pas instaurée ».

Concernant la possibilité de déployer des militaires des pays membres de l’OTAN dans une mission de maintien de la paix en Ukraine, Dragone a expliqué : « Ces questions relèvent de la politique internationale et des négociations avec Moscou. Mais à l’OTAN, nous n’avons pas discuté de cela, nous ne l’avons même pas évoqué. » Selon lui, cet aspect « est, pour le dire doucement, prématuré».

« Nous savons que la question des contingents a été soulevée par certains pays, peut-être au niveau bilatéral. Mais, je le répète, elle en est encore au stade embryonnaire. Les garanties de sécurité, qui sont décidées par les responsables politiques, doivent définir le contexte », a conclu l’amiral.