Après avoir été torturé, Yevhen Panov, un prisonnier politique ukrainien, a des problèmes de santé

La mère d’Yevhen Panov, un prisonnier ukrainien condamné en Crimée pour un soi-disant acte terroriste, raconte qu’après avoir été torturé son fils souffre de graves problèmes de santé.

Ces paroles ont été diffusées par le Groupe de défense des droits de l’Homme de Crimée.

«Il ne se plaint jamais, il supporte, même s’il a mal. Il n’avoue que quand la douleur devient insupportable. Cette fois-ci, il m’a dit qu’il avait des problèmes avec les dents. Yevhen a été torturé avec du courant électrique et, après, ses dents ont noirci, elles lui font mal et sont devenues cassantes. Il n’y a pas de médecins et personne ne donne de médicaments. Et quand tu commences à insister, alors on te met dans une cellule d’isolement. Beaucoup de prisonniers se plaignent de maux de dents, donc parfois un dentiste vient de la ville et il arrache tout bêtement les dents qui font trop mal», a raconté Vera Kotelyanets, la mère de Yevhen.

Vera se rend souvent en Crimée depuis la région de Zaporijjia pour soutenir son fils. La dernière fois qu’elle a réussi à le voir, c’était le 10 juillet 2018 juste avant que le verdict ne soit prononcé.

Elle dévoile les difficultés auxquelles elle doit faire face pour transmettre des médicaments à son fils. Il est difficile de passer des médicaments dans le centre de détention à Simféropol: il faut d’abord trouver une pharmacie qui délivre des certificats pour les médicaments et cela peut prendre de trois jours à une semaine. La liste des analgésiques est limitée, les médicaments puissants ne peuvent pas être transférés.

« La dernière fois, j’ai passé à Yevhen du charbon actif parce qu’on ne leur avait pas apporté de l’eau en temps voulu et pendant plusieurs jours, ils ont dû boire de l'eau sale du robinet. En plus, il souffre de douleurs aux articulations. Mais en règle générale, il ne se plaint pas, il s’inquiète surtout pour nous, pour la façon dont nous vivons, où nous trouvons l'argent pour le voyage et le transfert », a-t-elle raconté aux défenseurs des droits de l’Homme.

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EH