Mykola Karpiuk, un otage ukrainien du Kremlin, n’a pas vu son fils et son épouse depuis 5 ans

Mykola Karpyuk, un prisonnier politique ukrainien, accusé à tort d’avoir participé aux combats en Tchétchénie et condamné à 20 ans de prison en Russie, n’a pas vu sa famille depuis 5 ans.

Cette information a été communiquée par Illya Novikov, l’avocat de Karpyuk.

«Je viens de quitter Mykola. Il a suivi de près l'actualité de la vie ecclésiale en Ukraine, il est très heureux que tout se soit bien passé et il est sûr que ce sera encore mieux à l’avenir. Il souhaite de la patience à tous, en particulier aux familles des personnes capturées et emprisonnées en Russie », a écrit Novikov sur sa page Facebook.

Novikov a rappelé les détails du procès de Karpyuk et de Klykh et a déclaré que toute la procédure engagée à leur encontre était «cinq années de profonde méchanceté, de mensonges, de brimades et de souffrances».

Selon l'avocat, après que des Ukrainiens avaient été accusés dans la Fédération de Russie d'avoir participé aux hostilités et d'avoir tué plusieurs dizaines de soldats russes en Tchétchénie au cours des combats à Grozny en 1994-1995, Karpyuk a été désigné pour payer des dommages et intérêts aux proches des victimes.

«Un tas de personnes âgées ont commencé à sortir de toutes parts. Ce sont les parents et les veuves des soldats morts dans cette bataille du Nouvel An à Grozny. Étant donné que les tribunaux russes ont déjà déclaré Karpyuk et Klykh coupables de la mort de ces soldats, les demandes civiles concernant les victimes sont automatiquement satisfaites. Karpyuk a récemment reçu un document remis par des huissiers de justice, selon lequel le tribunal lui a imputé un million de roubles, et 70 000 roubles de pénalités pour non-paiement lui ont déjà été infligées. Ce serait ridicule, mais c’est sans compter que cet argent uniquement dû sur le papier, et qui ne sera jamais payé, signifie les espoirs déçus des vieillards qui ont perdu leurs enfants. La mère Patrie leur a d'abord pris leurs enfants et, vingt ans plus tard, on leur a déclaré qu'ils pourraient recevoir une indemnisation de la part de deux Ukrainiens », a écrit l'avocat.

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EH