Jens Stoltenberg estime que le risque d’une nouvelle attaque russe contre l’Ukraine est réel

Selon le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, le risque d’une nouvelle attaque russe contre l’Ukraine est réel si les négociations entre la Russie et l’Occident prévues pour la semaine prochaine échouent.

« Le renforcement militaire de la Russie se poursuit autour de l’Ukraine et est accompagné d’un discours menaçant de Moscou si ses exigences ne sont pas acceptées. Or elles sont inacceptables et le risque d’un nouveau conflit est réel », a prévenu le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg à l’issue d’une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance. « Nous devons nous préparer à la perspective que la consultation échoue », a-t-il estimé.

«Nous devons nous préparer à la perspective que la consultation échoue», a averti Jens Stoltenberg. «Si la Russie décide d'utiliser des moyens militaires contre un voisin, elle sera frappée par des sanctions économiques et politiques sévères», a-t-il aussi affirmé. Mais l'Otan n'interviendra pas militairement, car l'Ukraine n'est pas un pays membre de l'Alliance, a-t-il répété. «L'Ukraine est un partenaire, mais n'est pas couverte par la clause de défense collective entre les 30 alliés», a-t-il dit. «L'Alliance se prépare toutefois à renforcer sa présence militaire sur son flanc Est. «Nous avons des capacités significatives», a souligné Jens Stoltenberg, rappelant que l'Otan avait une force de réaction rapide de 40.000 hommes.

Cependant, Jens Stoltenberg a également estimé que la réunion du Conseil OTAN-Russie, la première depuis l’été 2019, était « un signal positif, car les tensions sont élevées ».

Les Occidentaux et l’Ukraine accusent depuis plusieurs semaines les Russes d’amasser des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une potentielle invasion, et ont clairement menacé le président russe Vladimir Poutine de sanctions « massives » et sans précédent s’il attaquait à nouveau le pays voisin.

Moscou exige de son côté des traités excluant toute future adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et engageant l’alliance transatlantique à réduire ses forces aux portes de la Russie.

Pour tenter de surmonter cette nouvelle crise par le dialogue, les diplomates américains et russes se retrouvent lundi à Genève, avant une réunion OTAN-Russie mercredi à Bruxelles puis une rencontre jeudi à Vienne de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

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