Le Conseil européen condamne les crimes sexuels commis par des troupes russes en Ukraine

Les répercussions sur les femmes et les filles de la guerre d'agression menée par la Russie contre l’Ukraine sont profondément préoccupantes, et l'accumulation de preuves attestant de violences sexuelles et sexistes, y compris comme tactique de guerre, de la part des forces armées russes et d'entités paramilitaires contrôlées par les forces armées russes, est extrêmement alarmante.

Cette information figure dans une conclusion du Conseil européen sur les femmes, la paix et la sécurité publiée ce lundi sur le site du Conseil.

Dans ce contexte, la commission d’enquête internationale indépendante sur l'Ukraine a estimé que des crimes de guerre avaient été commis en Ukraine. Le Conseil insiste sur la nécessité de garantir que les auteurs de crimes sexuels et sexistes répondent pleinement de leurs actes. Il est essentiel d'assurer une approche qui tienne compte de la dimension de genre et des traumatismes et qui soit centrée sur les survivants dans tous les efforts destinés à réagir à la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, à savoir la réponse humanitaire, la réaction de crise et les efforts à plus long terme en faveur de la paix, de la sécurité et de la reconstruction. Le Conseil salue et soutient les efforts déployés par l'Ukraine pour mettre en œuvre son deuxième plan d'action national en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité pour 2021-2025.

Le Conseil souligne que les conflits armés ainsi que les nouveaux défis émergents et de plus en plus complexes en matière de sécurité, tels que le changement climatique, l'insécurité alimentaire, la rareté de l'eau et d'autres ressources naturelles, les pandémies, notamment les répercussions de la COVID-19, les défis énergétiques, le terrorisme, la criminalité organisée, la migration et les déplacements forcés, la traite des êtres humains, les risques associés aux technologies émergentes et de rupture et les menaces hybrides, notamment les cyberattaques et la désinformation, ont une incidence disproportionnée sur les femmes et les filles et ont entraîné une détérioration globale de la situation des femmes, avec des conséquences préjudiciables sur le plein exercice des droits fondamentaux des femmes et des filles dans le monde.

Le Conseil apporte son soutien au « nouvel agenda pour la paix » que le secrétaire général de l'ONU propose dans son rapport intitulé  « Notre programme commun », qui consisterait notamment à faire fond sur le programme existant concernant les femmes, la paix et la sécurité pour placer les femmes et l'égalité de genre au cœur de la paix et de la sécurité.

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