L’Occident n’a pas l’intention de normaliser ses relations avec le régime du président Assad

Les pays occidentaux n’ont pas l’intention de normaliser leurs relations avec le régime du président Assad, tant que des progrès réels et durables vers une solution politique dans ce pays n’auront pas été accomplis, ont déclaré l’Allemagne, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni à l’occasion du 12e anniversaire du soulèvement syrien.

« Aujourd’hui, marque le début de la 13ème année du soulèvement pacifique du peuple syrien pour réclamer liberté et dignité, en appelant le régime du président Assad à respecter ses droits inaliénables et à cesser ses violations des droits de l’Homme. Presque 250 000 Syriens ont depuis été tués, pour la vaste majorité d’entre eux par le régime du président Assad, qui a répondu aux revendications de son peuple par des atrocités qui perdurent jusqu’à aujourd’hui. La durée du conflit a incité les terroristes et les trafiquants de drogue à tirer parti du laxisme ambiant, ce qui a accentué les menaces pesant sur la stabilité régionale », ressort-il du communiqué publié sur le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France.

Cet anniversaire a été précédé d’une série de tremblements de terre dévastateurs qui ont coûté la vie à près de 10 000 Syriens à l’intérieur du pays et en Turquie, où nombre d’entre eux avaient trouvé refuge après avoir fui le régime du président Assad.  Suite à cette catastrophe, les pays signataires renouvelle  leur appel à toutes les parties en Syrie à respecter leurs engagements au titre des accords de cessez-le-feu, à travailler à rétablir un calme durable, à permettre un accès sans entrave des personnels et de l’aide humanitaires quelle que soient les modalités de son acheminement, notamment à poursuivre l’autorisation du mécanisme transfrontière du Conseil de sécurité des Nations Unies, et à répondre aux besoins croissants d’aide après plus d’une décennie de guerre et d’exactions.

L’Allemagne, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont réaffirmé leur détermination à à soutenir la société civile syrienne et à faire cesser les violations des droits de l’Homme commises à l’encontre des Syriens par le régime du président Assad et par d’autres bien avant la survenue des tremblements de terre. La communauté internationale doit travailler de manière unie pour que le régime du président Assad et tous les auteurs d’exactions, de violations et d’atrocités rendent des comptes.  « Nous saluons la poursuite des efforts des juridictions nationales pour enquêter et engager des poursuites concernant les crimes perpétrés en Syrie.  En outre, nous appelons toutes les parties à libérer les quelque 155 000 personnes qui demeurent aujourd’hui injustement détenues en Syrie ou qui sont portées disparues, ou à clarifier leur sort et le lieu où elles se trouvent », ont-ils déclaré.

Les pays signataires ont souligné qu’ils n’avaient pas l’intention de normaliser leur relations avec le régime du président Assad, pas plus que de financer la reconstruction pour réparer les dommages que ce régime a infligés tout au long du conflit, ni de lever les sanctions, imposées à l’encontre des représentants de ce régime.  

« Dans l’intérêt du peuple syrien, nous ne normaliserons pas nos relations tant que des progrès réels et durables vers une solution politique n’auront pas été accomplis. En ce 12e anniversaire du déclenchement par le régime syrien de ce terrible conflit, et alors que nous sommes confrontés à d’autres guerres dans le reste du monde, la détresse de la population syrienne doit rester au cœur de nos préoccupations.  Nous demeurons aux côtés du peuple syrien et soutenons fermement les efforts visant à progresser vers une solution politique durable, qui repose sur la justice et l’obligation de rendre des comptes, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies ; il s’agit là de la seule façon de parvenir à la paix stable dont les Syriens ont tant besoin et qu’ils méritent », ont-ils précisé.

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