L'Ukraine signe des partenariats avec le Japon et le Canada pour améliorer son système de santé

Les deux pays se sont engagés à apporter leur soutien à la réforme de santé ukrainienne, au moyen de financement d'initiatives locales ou de partage de connaissances

La semaine a été productive et positive pour le projet de réforme de la santé en Ukraine. Alors que le nouveau système e-health, sensé, entre autres, améliorer la qualité de la prise en charge des patients sera opérationnelle en avril prochain, l'Ukraine a signé des accords avec les gouvernements canadien et japonais.

Le ministère ukrainien de la Santé et le gouvernement de l'Ontario (Canada) ont signé vendredi un mémorandum sur la coopération en matière de soins de santé. Ce nouveau programme triennal prévoit notamment une coopération en matière d'éducation médicale, de développement de la médecine rurale et de télémédecine.

La ministre ukrainien de la Santé par intérim, Ulana Suprun, a fait cette déclaration lors d'un point presse vendredi dernier :

"Aujourd'hui, nous signons un mémorandum entre le gouvernement de l'Ukraine et le gouvernement de la province de l'Ontario (Canada), qui ouvre de grandes opportunités pour l'Ukraine. La signature du mémorandum marque le début d'un programme de coopération de trois ans entre nos ministères concernant la coopération dans les domaines de la prévention, du suivi médical, des soins d'urgence, de la médecine rurale et du problème du «dernier kilomètre», l'accès des médecins aux zones rurales", a déclaré la ministre.

L'accord prévoit également l'amélioration de la télémédecine en Ukraine en mettant à profit l'expérience des spécialistes canadiens et un programme d'éducation et de formation pour le personnel médical, afin de développer l'échange d'information et d'expérience.

La possibilité d'une coopération entre l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt à Kiev et l'Hôpital pour les enfants malades (SickKids) de Toronto est toujours en cours de discussion.

Le ministre a rappelé que le Canada est engagé depuis plusieurs années auprès de l'Ukraine et l'a déjà aidé à mettre en œuvre plusieurs réformes. Le système électronique de santé (e-health) a par exemple été élaboré avec la participation du gouvernement canadien.

Le Japon a également pris des mesures pour supporter l'amélioration du système de santé en Ukraine.

L'ambassadeur nippon, Shigeki Sumi, a signé jeudi dernier à Kyiv, un accord visant à développer les infrastructures de santé et déducation dans quatre régions d'Ukraine :

"Nous avons sélectionné plus de 400 candidatures et décidé d'en retenir quatre qui sont des projets de très haute qualité: l'amélioration des équipements médicaux dans les établissements de santé de Dubno et dans l'hôpital central de Putivl dans la région de Soumy, l'amélioration de l'environnement sanitaire du centre régional de médecine palliative de Kharkiv et l'amélioration de l'environnement éducatif du lycée de Kulykovo dans la région de Tchernihiv", a déclaré l'ambassadeur du Japon en Ukraine.

Ces projets seront subventionnés à hauteur de 300 000 dollars dans le cadre du projet Kusanone, un programme japonais unique en son genre agissant dans les domaines de la santé, de l'éducation de la protection sociale et de la culture.

Depuis 2002, 122 initiatives d'une valeur de plus de 8,76 millions de dollars ont été mis en œuvre en Ukraine dans le cadre de ce programme. De manière plus générale, depuis l'établissement des relations diplomatiques avec le Japon, ce dernier a fourni à l'Ukraine une aide totale de 3,1 milliards de dollars, dont 1,86 milliard depuis mars 2014, afin de stabiliser la situation dans le pays et stimuler les réformes.

MR