Le "Printemps français" accueille une exposition de photos consacrée à Tchernobyl

Intitulée "La Zone, 2009-2011", cette exposition de clichés du photographe français Guillaume Herbaut consacrés à Tchernobyl sera présentée à Kyiv du 18 avril au 6 mai dans le cadre du festival "Printemps français".

Cette information est rapporté par l'Institut français en Ukraine sur son site internet :

"L'inauguration de l'exposition photographique de Guillaume Herbaut « Zone, 2009-2011 », avec la participation de l'artiste aura lieu le 17 Avril à 18h00 au Musée national Taras Shevchenko", peut-on lire dans le communiqué.

Comme indiqué sur le site de l’Institut, le photographe français s’est rendu à de nombreuses reprises dans la zone d'exclusion de la centrale nucléaire de Tchernobyl entre 2009 et 2011, après une première visite marquante en 2001 :

"Tchernobyl vrille ma tête et me fait perdre mes repères, et aujourd’hui il est bien difficile de m’en défaire. Et puis il y a ce pont, et ces traces de loups dans la neige. Il y a cette eau noire et profonde. La rivière Uzh. Je dois partir. Un pas de trop, un choc, je sens l’eau glaciale me transpercer et me rends compte que la neige cachait un trou. Mon tibia est blessé. Rien de grave, si ce n’est la peur. Et la confirmation que pour moi le voyage doit se terminer.

En 2001, Tchernobyl m’avait fait passer du noir et blanc à la couleur et du mouvement à la frontalité. En somme, je passais du reportage au documentaire, m’obligeant à réfléchir sur mon approche du photojournalisme. En 2009, Tchernobyl m’a permis de considérer la réalité comme une matière dans laquelle je pouvais me noyer, de pousser le sentiment de fiction et de sortir d’une photo arrêtée" .

Guillaume Herbaut, né en 1970, vit et travaille à Paris. Parallèlement à des commandes pour la presse, son travail documentaire le conduit dans des lieux chargés d’histoire dont il interroge les symboles et la mémoire afin d’en révéler les drames invisibles : Tchernobyl, Auschwitz, Nagasaki et plus récemment le conflit en Ukraine. Ses photographies ont été exposées au Jeu de Paume, à la Maison rouge ou encore dans de nombreux festivals. Il a reçu plusieurs récompenses, dont deux World Press, un Visa d’or, le prix Niépce 2011 et, en 2016, le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, catégorie web journalisme, pour son carnet de route en Ukraine produit par Arte Info. Il vient de publier 7/7, l’ombre des vivants aux éditions de La Martinière.