Guerre en Ukraine : Un Ukrainien sur cinq n’a pas pu obtenir les médicaments dont il avait besoin

Guerre en Ukraine : Un Ukrainien sur cinq n’a pas pu obtenir les médicaments dont il avait besoin

Ukrinform
Plus de huit mois après le début de l’invasion russe, le système de santé ukrainien continue de fonctionner dans l’ensemble, mais pour un nombre croissant de civils, la spirale des coûts, les obstacles logistiques et les infrastructures endommagées rendent l’accès aux services essentiels encore plus difficile.

Parmi ceux qui ont cherché à se faire soigner, 95% déclarent avoir bénéficié de services de soins primaires. Selon les résultats de cette enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), jusqu’à 90% ont eu accès à des services de santé pour les maladies chroniques. D’une manière générale, un Ukrainien adulte sur trois interrogé a cherché à obtenir des soins primaires.

Toutefois, un répondant sur deux a signalé au moins un obstacle à l’accès à tous les niveaux de soins, le plus fréquent étant le coût. Un Ukrainien sur cinq n’a pas pu obtenir les médicaments dont il avait besoin : le coût, la disponibilité et les longues files d’attente dans les pharmacies locales sont les trois principales raisons.

Le coût des soins est le principal facteur

« Dans toute l’Ukraine, les gens déclarent que les principaux obstacles à l’accès aux soins de santé sont le coût, les contraintes de temps pour se rendre dans les établissements de santé et en revenir, ainsi que la disponibilité limitée des transports », a noté le Dr Jarno Habicht, Représentant de l’OMS en Ukraine.

Ce sont là quelques-unes des principales conclusions d’une récente évaluation des besoins sanitaires menée par le Bureau de pays de l’OMS en Ukraine, partagée avec le ministère ukrainien de la Santé et des partenaires sanitaires internationaux sur le terrain. L’enquête, menée en septembre 2022, est la première évaluation de ce type depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février.

Sur le terrain, les soins pour les maladies chroniques dominent. Un répondant sur trois, lui-même ou un membre de son foyer, souffre d’une maladie chronique et plus de la moitié de ce groupe (52%) a cherché à se faire soigner pour des maladies chroniques.

Accès aux médicaments

Les plus courantes sont les maladies cardiovasculaires (61%), le diabète (25%) et les maladies rénales (21%). Il s’agit d’une tendance que l’OMS continue de constater dans tout le pays. En outre, les femmes interrogées ont tendance à avoir davantage besoin de services et à avoir plus de chances d’obtenir les soins nécessaires que les hommes.

S’agissant de l’accès aux médicaments, l’enquête révèle que, dans l’ensemble, une personne sur cinq (22%) n’a pas pu obtenir les médicaments dont elle avait besoin. Dans les zones d’occupation temporaire et de conflit actif, ce chiffre passe à une personne sur trois.

Les types de médicaments les plus fréquemment cités par les personnes interrogées comme étant difficiles à obtenir sont notamment ceux pour l’hypertension artérielle (49%) et pour les problèmes cardiaques (49%). Plus de 33 % et 32 % des répondants disent rencontrer respectivement des difficultés pour se procurer des sédatifs et des antibiotiques.

Les principales raisons avancées ont porté sur la hausse du prix des médicaments (84%) ou l’indisponibilité des médicaments à la pharmacie (46%).

Les défis de l’hiver à venir et de la dernière escalade des combats

« Le coût des soins est le principal facteur. Les personnes qui vivent dans des territoires occupés de façon intempestive et dans des zones de combat actif restent les plus vulnérables, une personne sur trois déclarant avoir un accès réduit aux services et aux médicaments, contre une personne sur cinq dans l’ensemble du pays », a ajouté le Dr. Habicht.

Par ailleurs, les défis de l’hiver à venir et la dernière escalade des combats pourraient faire peser une charge importante sur le système de santé, avec des milliers de civils vivant « dans des maisons endommagées, sans carburant ni électricité ». Il s’agit potentiellement de toute une série de « conditions climatiques dangereuses » rendant les populations vulnérables et allant des engelures à la pneumonie.

Ce scénario est encore aggravé par les analyses menées par la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), selon lesquelles la guerre pourrait faire passer quelque 60% de la population, voire beaucoup plus, sous le seuil de pauvreté. L’enquête de l’OMS met clairement en évidence des difficultés économiques croissantes qui pourraient compromettre davantage le bien-être de millions de personnes.

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