Guerre en Ukraine : Il y a trois ans, l’armée russe a largué une bombe aérienne sur un théâtre de Marioupol….
Un avion a largué deux bombes de 500 kg chacune sur le théâtre qui servait d’abri pour des centaines de civils. Ils ont écrit en grandes lettres cyrilliques le mot « Дети » – « enfants » – sur le parvis de chaque côté du bâtiment, ce qui aurait été clairement visible par les pilotes russes et également sur les images satellites.
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Les bombes russes ont cependant touché le théâtre peu après 10 heures du matin le 16 mars, causant une large explosion qui a provoqué l’effondrement du toit et d’une énorme partie de deux des murs principaux. Au moment de l’attaque, des centaines de civils se trouvaient à l’intérieur et aux alentours du théâtre.

Au moins 600 civils ont été tués et 400 autres blessés. Il est toutefois impossible d'établir le nombre exact de victimes et de blessés, car la ville est sous occupation et, après la prise de Marioupol, les occupants ont enlevé et enterré les corps des morts dans une fosse commune.
Une enquête de grande ampleur effectuée par Amnesty International a conclu que les forces militaires russes ont perpétré un crime de guerre lorsqu’elles ont bombardé le théâtre d’art dramatique de Marioupol. Dans son rapport, intitulé « Children’: The Attack on the Donetsk Regional Academic Drama Theatre in Mariupol », l’organisation montre qu’il est probable que l’armée russe ait délibérément pris pour cible le théâtre d’art dramatique, en sachant que des centaines de civils s’y réfugiaient, ce qui fait clairement de cette attaque un crime de guerre.

Les conflits armés sont principalement régis par le droit international humanitaire. L’obligation de l’ensemble des parties à un conflit armé d’établir, à tout moment, la distinction entre les civils et les combattants, ainsi qu’entre les biens civils et les objectifs militaires, constitue l’un des principes fondamentaux du droit international humanitaire. Des biens militaires peuvent être pris pour cible ; il est en revanche illégal de s’en prendre à des civils ou des biens de caractère civil. Avant la moindre attaque, les membres de l’armée sont tenus de prendre des mesures afin de garantir qu’il est quasiment certain qu’ils ne s’attaquent pas à des civils et des biens de caractère civil.