Les chambres de tortures du monde russe. Témoignages de victimes des tortures dans le Donbass

Les chambres de tortures du monde russe. Témoignages de victimes des tortures dans le Donbass

Ukrinform
Pour le moment, 138 témoignages  des tortures commises par les séparatistes et les combattants russes ont été recueillis pour être transmis à la Cour pénale internationale.

L’Union des droits de l’Homme d’Helsinki et l’ONG Truth Hounds ont publié le rapport " Les chambres de tortures parlent : les crimes de guerre contre les prisonniers et les preuves de la présence des militaires des Forces armées russes dans le Donbass ".

Le rapport contient les témoignages de 138 anciens prisonniers dans des lieux de détention du territoire occupé des régions de Donetsk et de Louhansk; ces témoignages ont été recueillis lors de missions en 2014-2017. Leurs noms ne sont pas dévoilés dans la présentation du rapport, mais leurs histoires ajoutées à des preuves de la présence des militaires russes dans le Donbass.

Ukrinform publie certains de ces témoignages.

L’ancien bâtiment du SBU, rue Chtchors, Donbass : " J’ai vu des Tchétchènes battre des militaires ukrainiens. Ils m’ont conduit dans une banlieue de la ville. Avec moi, il y avait deux soldats des Forces armées ukrainiennes. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de faire leur connaissance. Lors des tortures, on leur a coupé la langue et là où nous avons été conduits, on leur a coupé la tête. Ils ont été torturés par les « Loups de Tchétchènie » . Ils utilisaient les exemples de ces militaires pour me montrer ce que j’allais devenir si je refusais de parler ".

L’ancien bâtiment du SBU, rue Chtchors, Donbass : " J’ai vu des combattants torturer un garçon avec  de l'ammoniaque; ils lui ont posé un masque à gaz avec de l'ammoniaque. En conséquence, il avait les yeux et les voies respiratoires brûlés . J'ai été torturé pendant 40 minutes, battu et électrocuté avec un shocker. Ils ont menacé de mettre ce shocker devant mon coeur ".  

Le commissariat à Snizhne : " À Snizhne, nous avons dû remplir un questionnaire pour prisonniers. La victime numéro 1103 avait demandé quelle langue il fallait utiliser pour remplir le questionnaire et le responsable a répondu que s’il  écrivait en ukrainien, il serait fusillé".

La base de Motorola à Donetsk : " Quand nous étions là-bas, nous étions debouts contre un mur et ils  tiraient avec des armes automatiques au-dessus de nos têtes. Ils m’ont frappé avec un tuyau en fer sur la tête et sur le dos. Ils obligeaient certains prisonniers à tirer sur les leurs et s’ils refusaient, alors ils les tabassaient et menaçaient de les tuer, ainsi que tous les autres prisonniers. Par la suite, ils nous ont conduits dans une autre pièce et ont fait semblant de nous tirer dessus avec des armes automatiques. Après cette feinte, ils nous ont conduits dans une pièce et nous ont frappés, nous ont donné des coups de pieds dans les parties génitales ".

Le commissariat à Snizhne : " Lors d’un interrogatoire, ils ne cessaient pas de nous menacer. Ils disaient qu’ils allaient me crever un oeil, me casser un bras, me tirer dans le ventre et me laisser me vider de mon sang, me tirer dans les genoux et me jeter dans un marais. Toutes ces menaces avaient l’air très sérieuses, car ils étaient armés de longs couteaux et d’armes de chasse".

L’ancien bâtiment du SBU à Horlivka : " Ils attachaient des fils électriques sur la langue et les parties génitales et commencaient à poser des questions. Si la réponse ne leur convenait pas, ils balançaient des décharges électriques. Après cela, le cerveau bouillonnait. Ils frappaient constamment, mais ce n’était pas le pire. La principale technique des tortures était celle des courants électriques qui laissaient  beaucoup de brûlures ".

L’ancien bâtiment du SBU, rue Chtchors, Donbass : " Il y avait avec nous une fille accompagnée de son copain. Ils sont venus rendre visite à quelqu’un, mais les combattants les ont arrêtés, ont pris leur voiture et les ont enfermés dans une cave. Ils ont drogué la fille et l’ont violée. Le viol  évident, car par la suite, ils l’ont remise dans notre cellule avec des hommes. Avec le temps, elle a été violée à plusieurs reprises ".

La base de voiture à Torez : "Ils m’ont ordonné de me mettre dans la position du " parachutiste stabilisateur " : se tenir debout, les mains derrière le dos, la tête appuyée contre le mur, les jambes largement écartées, ensuite, ils ont pris un bâton de caoutchouc et m’ont battu du tendon d'Achille jusqu'aux fesses, puis ils ont commencé à me frapper sur le dos. Le lendemain, toutes mes jambes étaient noires comme la terre et toute la journée, je ne pouvais plus me lever tellement j’avais mal dans tout le corps. Une semaine plus tard, des géoliers ivres, ils étaient six, je pense, sont venus dans notre cellule. Ils ont enlevé le pantalon de mon voisin de cellule, l’ont jeté sur le lit et l’ont violé. D’abord, avec une bouteille en verre, et ensuite,l’ un d’eux l’a fait en personne. Ils m’ont dit qu’ils allaient me fusiller si mon camarade se suicidait après ce viol et, après, ils l’ont forcé à dormir sous le lit. C’est une tradition de prison".

Ce rapport sera envoyé au bureau du Procureur de la Cour pénale internationale et ses auteurs estiment qu’il devrait apporter une raison suffisante pour justifier que des crimes de guerre ont été commis, y compris, des tortures,des mauvais traitements, des viols, des préjudices  graves à  la dignité humaine et l'infliction délibérée de souffrances lourdes.

Et par conséquent, toutes les vécus des anciens prisonniers sont nécessaires pour accélérer le jour du paiement des crimes.

Olexandra Zharkova, Kyiv.

EH


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