Banque mondiale : L'invasion russe va réduire l'économie ukrainienne de 45%
Frappée par des sanctions sans précédent, l'économie russe a déjà plongé dans une profonde récession, la production devant se réduire de 11,2% en 2022, ressort-il du communiqué de la Banque mondiale.
« L'ampleur de la crise humanitaire déclenchée par la guerre est stupéfiante. L'invasion russe porte un coup massif à l'économie ukrainienne et a infligé d'énormes dégâts aux infrastructures », a déclaré Anna Bjerde, Vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Europe et Asie centrale.
« L'Ukraine a immédiatement besoin d'un soutien financier massif alors qu'elle se bat pour faire tourner son économie et que le gouvernement fonctionne pour soutenir les citoyens ukrainiens qui souffrent et font face à une situation extrême », a-t-elle ajouté.
Le Groupe de la Banque mondiale prend des mesures rapides pour soutenir le peuple ukrainien. Ainsi, depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, le Groupe a mobilisé un financement d'urgence de 925 millions de dollars. Ce soutien à décaissement rapide servira à payer les salaires des travailleurs hospitaliers, les pensions des personnes âgées et les programmes sociaux destinés aux personnes vulnérables.
Ce financement rapide fait partie d'un ensemble de mesures d'aide de 3 milliards de dollars que le Groupe de la Banque prépare pour l'Ukraine au cours des prochains mois.
De plus, l'invasion a déjà provoqué la plus grande crise de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale et sera probablement l'un des héritages les plus durables du conflit. En conséquence, le soutien aux pays d'accueil et aux communautés de réfugiés est crucial, et la Banque mondiale prépare des programmes de soutien opérationnel aux pays voisins pour répondre aux besoins de financement accrus liés aux flux de réfugiés.
La guerre frappe aussi durement les économies émergentes et en développement d'Europe et d'Asie centrale, une région qui se dirigeait déjà vers un ralentissement économique cette année en raison des effets persistants de la pandémie, indique la Banque mondiale.
eh