Crimée: La Russie a intensifié les persécutions des Tatars de Crimée
Selon la Radio Svoboda, l’organisation internationale des droits de l'homme Human Rights Watch l’a signalé aujourd'hui :
« Les autorités russes en Crimée ont implacablement persécuté les Tatars de Crimée pour leur vive opposition à l'occupation russe depuis son début en 2014. Elles ont dépeint des Tatars de Crimée politiquement actifs comme des extrémistes et des terroristes, ont forcé beaucoup de personnes à l'exil et fait en sorte que ceux qui choisissent de rester ne se sentent jamais en sécurité pour exprimer leur opinion », a déclaré Hugh Williamson, directeur de Human Rights Watch pour l'Europe et l'Asie centrale.
Depuis le début de l'occupation de la Crimée par la Russie, les autorités russes et leurs mandataires soumettent les membres de la communauté tatare de Crimée et leurs partisans, notamment les journalistes, blogueurs, activistes et autres, au harcèlement, intimidation, menaces, fouilles intrusives et illégales de leurs maisons, attaques physiques et disparitions. Les plaintes déposées auprès des autorités ne font pas l'objet d'une enquête efficace. La Russie a interdit les médias tatars de Crimée et les organisations qui critiquaient les actions de la Russie en Crimée, y compris la dissolution et la proscription du Mejlis, le plus haut organe exécutif autogéré des Tatars de Crimée.
En outre, depuis 2015, les autorités russes ont arrêté au moins 26 personnes accusées d'être impliquées dans le mouvement islamiste Hizb ut-Tahrir, interdit en tant qu'organisation terroriste en Russie depuis 2003, mais qui n’est pas proscrit en Ukraine, ni dans la majorité des pays de l'Europe.
kh