L’UNESCO inscrit 74 nouvelles collections du patrimoine documentaire à son registre de la Mémoire du monde
Selon un communiqué publié sur le site de l’UNESCO, dans les nouvelles collections inscrites, quatorze relèvent du patrimoine documentaire scientifique. L'Itḥāf Al-Mahbūb (présenté par l’Égypte) documente la contribution du monde arabe aux domaines de l'astronomie, du mouvement planétaire, des corps célestes et de l’analyse astrologique, au cours du premier millénaire de notre ère. Les archives de Charles Darwin (Royaume-Uni), de Friedrich Nietzsche (Allemagne), de Wilhelm Conrad Roentgen (Allemagne) qui contiennent les toutes premières photographies aux rayons X jamais enregistrées et de Carlos Chagas (Brésil), pionnier de la recherche sur les maladies, ont également été inscrites.
Parmi les autres figurent des collections liées à la mémoire de l'esclavage, présentées par l’Angola, Aruba, Cabo Verde, Curaçao et le Mozambique, ainsi que des archives relatives à des femmes historiques de premier plan – encore largement sous-représentées au sein du registre – comme la pionnière de l’éducation des filles, Raden Ajeng Kartini (Indonésie et Pays-Bas), l’auteure Katherine Mansfield (Nouvelle-Zélande) et les écrivaines voyageuses Annemarie Schwarzenbach et Ella Maillart (Suisse).
Plusieurs collections documentent des étapes clés de la coopération internationale, notamment les Conventions de Genève (1864-1949) et leurs protocoles (1977-2005) (Suisse), la Charte internationale des droits de l’homme (Nations Unies) et la Déclaration de Windhoek de 1991 (Namibie), référence mondiale en matière de liberté de la presse.
Institué en 1992, le programme Mémoire du monde vise à encourager la préservation du patrimoine documentaire de l’humanité et à en garantir l’accès universel. Souvent très vulnérable, ce patrimoine est exposé aux risques de dégradation et de catastrophes.