Le collectif « No Shtandart in Europe » veut fait bannir le trois-mâts russe « Shtandart » des ports français
« Le Shtandart a annoncé sa présence dans le golfe du Morbihan lors de la Semaine du Golfe qui se déroule du 26 mai au 1er juin. Nous avons donc déjà adressé une lettre au préfet ; c'est lui qui doit veiller au respect des règles. Malheureusement, le préfet est temporairement absent, en tout cas, une demande avait été déposée à la préfecture et cela a déjà provoqué une grande résonance », a expliqué Bernard Grua.

Selon lui, une lettre spéciale a également été préparée pour l'organisateur du festival de la mer, car sa rhétorique précédente était « absolument inacceptable et russophile ».
« Ce navire figure sur une liste de sanctions, prises à la suite des massacres russes à Boutcha, en Ukraine. Nous avons donc rédigé une lettre du conseil municipal de Boucha, qui rappellera précisément ce qui s'est passé pendant l'offensive russe. Cela fera peut-être réfléchir, mais en tout cas, cela montrera que les crimes russes ne sont pas une chose à prendre à la légère », a souligné le porte-parole.
Il a souligné que la position de nombreux journalistes locaux était de soutenir le « séjour frauduleux » du navire, et que certains responsables français fermaient toujours les yeux sur la décision des autorités européennes.

« Il existe une interdiction générale pour le Shtandart de faire escale dans tous les ports européens. Cette interdiction a été précisée par le Conseil européen et a également fait l'objet d'un arrêt de la Cour de Rennes et d'un arrêt du Conseil d'État. Mais, usant d'un prétendu « chantage humanitaire » et d'intérêts communs avec certains fonctionnaires, il continue d'accoster, notamment à La Rochelle ou aux Sables-d'Olonne. Là, le navire embarque des passagers qui paient, et le capitaine du navire, Vladimir Martus, sait très bien quoi dire en France », a expliqué Grua.
Le groupe de militants a également préparé un appel à Gabriel Attal, ancien Premier ministre et chef du groupe d'amitié France-Ukraine au Parlement. Elle a déjà été signée par une soixantaine d’organisations publiques de France, d’Espagne et d’Ukraine.

« Notre objectif est de faire bannir ce navire une fois pour toutes et d'obtenir des autorités françaises la même décision que celle prise en Espagne. À savoir, une interdiction totale pour ce trois-mâts russe de se trouver dans les eaux territoriales françaises », a conclu le militant.
Précédemment, le collectif « No Shtandart in Europe » qui mène son combat depuis plus de trois ans, avait adressé une lettre officielle au préfet du département de la Seine-Maritime et à la direction du port du Havre, leur demandant de veiller à l'application des sanctions et d'empêcher au navire d’accoster au port du Havre.

Comme Ukrinform l’a déjà relevé, le trois-mâts russe « Shtandart » qui fait escale dans les ports français depuis plus de trois ans malgré les sanctions de l'UE, n'a jamais pu accoster au port du Havre.
Photo : Bernard Grua