Crimes contre les prisonniers ukrainiens: plus de 45 chefs de prisons et de centres de détention russes mis en examen

Crimes contre les prisonniers ukrainiens: plus de 45 chefs de prisons et de centres de détention russes mis en examen

Ukrinform
Plus de 45 responsables de centres de détention provisoire (SIZO) et de colonies pénitentiaires en Russie et sur les territoires temporairement occupés d’Ukraine ont été inculpés pour des crimes commis contre des militaires et des civils ukrainiens faits prisonniers, rapporte le Bureau du Procureur général d’Ukraine.

Le Bureau enquête sur des crimes de guerre systématiques commis par la Russie à l’encontre de prisonniers de guerre et de civils. Les procureurs supervisent plusieurs procédures pénales portant sur des faits de mauvais traitements (articles 438-1 et 438-2 du Code pénal ukrainien).

L’enquête a établi qu’au moins 11 000 personnes ont été détenues illégalement, parmi lesquelles plus de 5 000 militaires et 5 600 civils ont été reconnus comme victimes.

En outre, 534 personnes ont été mises en examen, 365 actes d’accusation ont été transmis aux tribunaux, et 117 personnes ont déjà été condamnées.

Les enquêtes montrent que ces crimes sont de nature systémique, fondés sur une discrimination ethnique et linguistique, planifiés et coordonnés par des représentants de l’État russe.

Sur les territoires temporairement occupés et en Russie, les enquêteurs ont identifié 176 lieux de détention fixes et plus de 120 centres temporaires ou de transit.

Les détenus ont été systématiquement torturés : passages à tabac, électrochocs, usage de chiens, simulacres de noyade, pendaisons, exécutions simulées, violences sexuelles, brûlures, mutilations et violences psychologiques ont été documentés.

Au cours des enquêtes sur les crimes dans les lieux de détention, plus de 45 agents du Service pénitentiaire fédéral russe ont été inculpés. Parmi eux, des directeurs de SIZO et de colonies à Koursk, Stary Oskol, Pakino, ainsi que des chefs d’établissement à Soukhdolsk et à la colonie de Volnovakha, situés sur les territoires ukrainiens occupés.

Un des épisodes les plus atroces reste le massacre de prisonniers de guerre ukrainiens à la colonie d’Olenivka, dans la nuit du 28 au 29 juillet 2022, lors duquel au moins 50 personnes ont été tuées dans une explosion et 140 blessées. La direction de la colonie est accusée d’avoir laissé mourir neuf blessés sans soins médicaux.

« Ces crimes constituent une violation grave du droit humanitaire international, des Conventions de Genève et de toutes les normes d’humanité. Ils sont imprescriptibles. La Russie viole les Conventions de Genève, la Convention des Nations unies contre la torture, le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et l’ensemble du droit humanitaire international. L’enquête se poursuit – aucun témoignage ne sera ignoré. Chaque bourreau, de l’exécutant aux plus hauts responsables, devra rendre des comptes », a souligné le Bureau du procureur général.

Pour rappel, l’Ukraine commémore le 28 juillet les personnes exécutées, torturées ou mortes en captivité.

Photo : InformNapalm


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