Une journaliste ukrainienne morte en captivité russe parmi les lauréats du prix « Héros de la liberté de la presse »

Une journaliste ukrainienne morte en captivité russe parmi les lauréats du prix « Héros de la liberté de la presse »

Ukrinform
La journaliste ukrainienne Viktoria Rochtchyna, tuée en captivité russe, est devenue l’une des lauréates du prix international Héros de la liberté de la presse (World Press Freedom Hero), indique le site officiel du prix.

Le prix récompense chaque année des journalistes qui démontrent un attachement de principe à la liberté d’expression. Viktoria Rochtchyna, a été distinguée pour son « immense sacrifice personnel dans la recherche d’informations et d’histoires qui doivent être racontées ».

Outre Rochtchyna, en 2025, sept autres journalistes de différents pays du monde sont devenus lauréats du prix :

  • la journaliste géorgienne Mzia Amaghlobeli, cofondatrice et directrice des médias d’opposition Batumelebi et Netgazeti. Cette année, elle a été condamnée à deux ans de prison pour avoir giflé un policier lors de manifestations contre le pouvoir prorusse du pays ;
  • le journaliste américain Martin Baron, ancien rédacteur en chef du Washington Post et du Boston Globe ;
  • la photojournaliste indépendante palestinienne Mariam Abu Dagga, tuée le 25 août 2025 à la suite d’une double frappe des forces israéliennes contre un hôpital du sud de Gaza ;
  • le journaliste, fondateur et rédacteur en chef du média d’investigation péruvien IDL-Reporteros, Gustavo Gorriti, du Pérou ;
  • l’éditeur hongkongais et fondateur du média prodémocratique Apple Daily, fermé en 2021 dans le contexte de répressions massives contre la liberté de la presse, Jimmy Lai, condamné à cinq ans d’emprisonnement ;
  • le cofondateur et rédacteur en chef de Ethiopia Insider, Tesfalem Waldyes, d’Éthiopie. Il a subi plusieurs arrestations et a été contraint de travailler en exil en raison des atteintes à la liberté d’expression dans son pays. Il est actuellement revenu en Éthiopie.

Les organisateurs du prix sont l’Institut international de la presse (International Press Institute, IPI) et l’Organisation internationale de soutien aux médias (International Media Support, IMS).

Selon le directeur exécutif de l’IPI, Scott Griffin, les lauréats de cette année sont un exemple des menaces actuelles auxquelles sont confrontés les journalistes du monde entier, alors que l’autoritarisme gagne du terrain, que l’impunité règne et que de nouveaux défis apparaissent pour la liberté d’expression.

« Par ce prix, nous rendons hommage à leur courage, à leur dévouement et à leur héritage, tout en réaffirmant notre appel urgent à protéger la liberté des médias, pilier fondamental d’une société libre », a déclaré Griffin.

La cérémonie officielle de remise des prix se tiendra à l’Université de Vienne lors du Congrès mondial et du Festival de l’innovation des médias de l’IPI, le 24 octobre 2025.

Viktoria Rochtchyna tournait des vidéos et écrivait des articles depuis les zones de combat dans l’est et le sud de l’Ukraine, travaillant sur des sujets liés au crime et à la justice. Elle a collaboré avec Radio Ukraine, UA:Perchy, et a écrit pour Crimea.Realii, Censor.net et Hromadske.

Comme l’a rapporté Ukrinform, Viktoria Rochtchyna a disparu le 3 août 2023 sur un territoire temporairement occupé par la Russie, d’où elle réalisait un reportage.

En mai 2024, la Russie a reconnu avoir arrêté Rochtchyna.  Le ministère russe de la Défense a envoyé une lettre de confirmation à son père, Volodymyr Rochtchyna. Le 10 octobre 2024, il a été rapporté que Rochtchyna était morte pendant son transfert de Taganrog à Moscou. Selon le ministère russe de la Défense, qui en a informé le père de la journaliste, elle est décédée le 19 septembre.

Une procédure pénale a été ouverte pour violation des lois et coutumes de la guerre et pour meurtre intentionnel concernant la mort de la journaliste ukrainienne.

Une enquête menée par douze médias de six pays, sous la direction du consortium français de journalistes Forbidden Stories, a révélé que le corps de Rochtchyna, avait été rapatrié sans plusieurs organes internes et portait de nombreuses traces de torture. Une expertise médico-légale réalisée en juillet sur le corps de la journaliste morte en captivité russe a mis en évidence une série de blessures corporelles précédemment non signalées.

Photo : Facebook, Viktoria Rochtchyna


Let’s get started read our news at facebook messenger > > > Click here for subscribe

Pour toutes citation et utilisation de documents sur Internet, ouverts aux moteurs de recherche, des hyperliens au premier paragraphe vers "ukrinform.fr" sont oblugatoires. En outre, des reproductions de traductions d’articles provenant de médias étrangers ne sont possibles qu’avec un lien hypertexte vers le site ukrinform.fr et sur les sites Web des médias étrangers. Documents marqués "Publicité" ou avec une clause de non-responsabilité: "Le matériel est publié conformément à la partie 3 de l’article 9 de la loi ukrainienne "sur la publicité" n° 270/96-VR du 3 juillet 1996 et à la loi de l’Ukraine "Sur Médias" n° 2849-IX en date du 31 mars 2023 et sur la base de la Convention/facture.

© 2015-2025 Ukrinform. Tous droits réservés.

La conception de site — Studio «Laconica»

Recherche avancéeMasquer la barre de recherche avancee
Par période:
-