Pas de paix sans justice : RSF refuse toute amnistie pour les crimes contre les journalistes en Ukraine
Alors qu’une première version d’un plan de paix en 28 points évoquait une possible amnistie générale, RSF rappelle qu’aucune paix durable ne peut être construite au prix de l’impunité des crimes de guerre visant les civils, parmi lesquels figurent les professionnels des médias.
« Aucune paix durable ne peut être bâtie sur l’impunité. Depuis le début de l’agression totale du Kremlin contre l’Ukraine, 16 journalistes ukrainiens et internationaux ont été tués et des dizaines d’autres blessés par la Russie. Les attaques contre les infrastructures des médias se sont multipliées. Les auteurs de ces crimes doivent être identifiés et répondre de leurs actes devant la justice internationale et les tribunaux nationaux compétents », a déclaré Pauline Maufrais, chargée de zone Ukraine chez RSF.
Depuis l’invasion du 24 février 2022, RSF a documenté la mort de 16 journalistes en exercice, plus de 52 blessés par des tirs, et 26 journalistes ukrainiens arbitrairement détenus dans les territoires occupés ou en Russie. RSF a également déposé neuf plaintes contre la Russie pour crimes de guerre auprès de la Cour pénale internationale (CPI) et de la justice ukrainienne, ainsi que deux plaintes auprès de la justice française.-