Plus de 80 000 disparus : l’Ukraine face à un drame qui ne s’éteint pas
« Ce sont des militaires comme des civils, des Ukrainiens, des étrangers ou des apatrides, tous présents légalement sur notre sol », a-t-il précisé. Parmi eux, certains ont disparu dès 2014; leurs familles attendent encore.
Pour une minorité, on sait qu’ils sont prisonniers ou qu’ils pourraient l’être. Pour la très grande majorité, le silence est total : aucune nouvelle, aucun corps, aucune certitude.
« Quand une personne disparaît, deux hypothèses sont systématiquement explorées : la capture – ou la prise en otage pour les civils – et la mort », explique Artur Dobroserdov. « Chaque dossier commence par une plainte à la police nationale ; ensuite, l’enquête peut durer des années. »
Beaucoup de cas concernent des soldats dont on a simplement perdu le contact pendant un combat, ou des habitants des territoires occupés qui ont réussi, des mois plus tard, à faire passer un signe de vie. Mais pour des dizaines de milliers d’autres, l’attente reste suspendue, sans réponse, sans fin.