Une enquête pour crimes de guerre ouverte en France après la mort du journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff

Le Parquet national antiterroriste français (PNAT) a annoncé, lundi, l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre après la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste de BFM-TV tué dans l’est de l’Ukraine alors qu’il accompagnait des civils à bord d’un bus humanitaire près de Sievierodonetsk. 

L’enquête de flagrance confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) porte également sur « les blessures subies par son confrère Maxime Brandstaetter », présent avec lui lors du reportage, a précisé le PNAT, cité par Le Monde.

« L’enquête est ouverte des chefs d’atteinte volontaire à la vie d’une personne protégée par le droit international des conflits armés, attaques délibérées contre des personnes qui ne prennent pas part directement aux conflits et attaques délibérées contre le personnel et les véhicules employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire », a détaillé le parquet antiterroriste.

Au moins cinq autres enquêtes pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine ont été ouvertes depuis le début de la guerre en Ukraine par le PNAT. Une première enquête a été ouverte après le décès du journaliste franco-irlandais Pierre Zakrzewski, le 14 mars à Horenka, près de Kyiv, la capitale ukrainienne. Trois autres enquêtes ont été ouvertes pour des faits commis à Marioupol (sud de l’Ukraine) entre le 25 février et le 16 mars, à Gostomel (région de Kyiv) entre le 1er et le 12 mars et Tchernihiv (nord) depuis le 24 février, avait détaillé le PNAT. Une cinquième enquête concerne un Français blessé à Borodianka et Velykyi Lis, près de Kyiv entre le 26 mars et le 7 avril.

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