Le nombre de déserteurs dans l’armée russe augmente progressivement

Les services de renseignement ukrainiens constatent une hausse continue des désertions au sein de l’armée russe, tant sur la ligne de front que dans les districts militaires à l’intérieur du pays. Selon Kyiv, des milliers de soldats refusent de poursuivre la guerre et quittent leurs unités malgré les menaces de répression.

Dans le secteur d’Orikhiv, où opèrent les forces russes contre les troupes ukrainiennes, le porte-parole du commandement « Sud », Vladyslav Volochyne, a signalé des cas massifs de désertion.

« Selon nos renseignements, la 58ᵉ armée combinée du district militaire Sud combat actuellement sur ce front. Rien que dans cette unité, plus de 4 500 soldats ont quitté leurs positions et sont en fuite », a-t-il précisé.

D’après le renseignement militaire ukrainien (GUR), entre novembre 2024 et juillet 2025, plus de 25 000 soldats et officiers du district militaire central de Russie ont déserté leurs unités. « Certains abandonnent leurs positions sur le champ de bataille, d’autres disparaissent de leurs bases permanentes ou ne reviennent pas de permission ou d’hôpital », indique le rapport.

Depuis 2024, plus de 30 cas de fuite avec armes et matériel militaire ont été recensés. Les principales causes évoquées sont les conditions de service insupportables, la violence interne (« dédovchtchina »), le manque d’approvisionnement et l’envoi massif de troupes dans des « assauts de chair à canon ».

Le GUR signale enfin que, dans les rapports internes de l’armée russe, figure une nouvelle catégorie parmi les causes de décès : « non-exécution d’un ordre », interprétée comme une pratique systématique d’exécutions sommaires de soldats refusant de combattre pour les ambitions du Kremlin.