L’attaque sur un camp de gitans à Lviv : 4 victimes, 1 tué, 14 accusés

Le 23 juin, dans la nuit, des personnes portant des cagoules, ont attaqué un camp illégal de gitans près de Lviv. Le camp a été ravagé, un jeune homme âgé de 24 ans a été tué, quatre autres personnes, dont un enfant de 10 ans, ont été blessées. 

Cette information a été communiquée par le service de presse de la police nationale de la région de Lviv.

La police a arrêté des suspects quelques heures après l’attaque. Selon les informations préliminaires, ils sont arrivés dans le camp avec un objectif assimilé à un « crime prémédité ».

Le maire de Lviv, Andriy Sadoviy, a condamné cette attaque et promis de fournir une assistance et un logement aux victimes.

Ludmila Denisova, Commissaire aux droits de l’homme de la Verkhovna Rada, a envoyé une lettre à Arsen Avakov, ministre des Affaires intérieures, en lui demandant de prendre le contrôle personnel de l'enquête sur l'attaque d'un camp de gens de voyage à Lviv. Cette information a été publiée sur le site du bureau de la Commissaire.

« En raison du fait que cette situation représente des signes de discrimination ethnique et une incitation à la haine envers la minorité nationale des Roms, la Commissaire aux droits de l’homme, Ludmila Denisova, exhorte Arsen Avakov, ministre de l’Intérieur, à prendre cette enquête sous son contrôle », peut-on lire dans le message.

Le lendemain de l’attaque, la police a réussi à identifier 10 personnes impliquées dans cette attaque. Pour le moment, l’acte de suspicion concerne 8 personnes. Le bureau du procureur régional a publié cette information sur son site : «  Sous la direction du parquet n ° 3 de Lviv, les policiers de la région de Lviv ont arrêté 14 résidents de Lviv et des villages environnants dans l'attaque du camp de Roms près du village de Sokolniki à Pustomytivshchyna, dans la nuit du 23 juin au 24 juin. Un adulte et sept mineurs, présentés comme suspects, ont été arrêtés », indique le rapport. Les agents de police ont déterminé que les assaillants faisaient partie du groupe « Tvereza ta zla molod», Jeunesse sobre et méchante, qui utilise les slogans de l'organisation d’ultra-droite, Misanthropic Division.

L’enquête se poursuit toujours. Au vu de tous les éléments de l’enquête, les accusés risquent jusqu’à 7 ans de prison.

EH