3 224 otages ukrainiens libérés de captivité des combattants pro-russes

Au cours des années 2014-2018, le Service de sécurité ukrainien a réussi à libérer 3 224 citoyens ukrainiens prisonniers des combattants pro-russes.

Cette information a été communiquée par Vassyl Gritzak, porte-parole du Service de sécurité ukrainien, lors d’une conférence de presse consacrée à la Journée internationale de soutien aux victimes de tortures.

« Grâce au travail du Centre conjoint de la coordination des recherches et de la libération des otages du Service de sécurité ukrainien, des bénévoles, des militaires, du bureau du procureur et des ONG nous avons réussi à faire libérer 3 224 otages », a-t-il dit.

Il a aussi précisé que le SBU avait transmis des brochures avec les témoignages des 430 otages ukrainiens libérés des « camps de la mort » des séparatistes; ces témoignages ont été transmis aux représentants des ambassades et des corps diplomatiques des pays étrangers accrédités en Ukraine. Selon Grytzak, le SBU recueille les témoignages des otages qui ont subi des tortures et des mauvais traitements dans les prisons des séparatistes du Donbass. Actuellement, il prépare un autre recueil avec des témoignages de personnes torturées et maltraitées en Crimée.

Vassyl Gritzak a ajouté que, selon les témoignages des anciens prisonniers, ceux qui torturaient des otages avec une cruauté particulière étaient des mercenaires russes du Caucase, les soi-disant « kadyryvtsi », les milices de Ramzan Kadyrov, président  tchétchène. Certains prisonniers ukrainiens ont été transférés sur le sol russe pour y être torturés : « Nous avons documenté beaucoup de faits lorsque la torture a eu lieu sur le territoire de la Fédération de Russie. Autrement dit, nos soldats captifs ont été transportés en Russie, où, sous la direction de services spéciaux, le FSB, en règle générale, ils ont été interrogés, brutalement torturés, puis renvoyés dans le Donbass», a-t-il déclaré.

Le chef du SBU précise que son organisation est prête à fournir tous ces témoignages aux organisations internationales qui aideront à faire éclater la vérité sur ce qui se passe dans les territoires occupés.

Il a également remarqué que les organisations internationales n’étaient pas autorisées à se rendre dans les lieux où se trouvent les prisonniers. Cela prouve que les autorités d'occupation russes ont peur de montrer ces endroits « où, en fait, nos prisonniers sont maintenus dans des conditions inhumaines, et ils sont là, sans aucun statut juridique », a déclaré Vassyl Gritzak.

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EH