L’UE accuse la Russie d’être la responsable de la crise mondiale de la sécurité alimentaire

La Russie, en faisant de l'alimentation une arme dans sa guerre contre l'Ukraine, est seule responsable de la crise mondiale de la sécurité alimentaire qu'elle a provoquée, ont déclaré les responsables européens lors d’une réunion du Conseil européen qui s’est tenue cette semaine.

« La guerre d'agression menée par la Russie a entraîné des perturbations de la production agricole, des chaînes d'approvisionnement et des échanges commerciaux, qui ont donné lieu à une envolée des prix mondiaux des denrées alimentaires et des engrais à des niveaux sans précédent. Les corridors de solidarité UE-Ukraine ont rendu possible l'exportation de volumes importants de cultures, de produits agricoles et d'engrais ukrainiens vers les pays qui en ont le plus besoin. L'Union européenne continuera d'améliorer l'efficacité de tous les corridors de solidarité. Le Conseil européen soutient l'appel lancé par le secrétaire général des Nations unies en faveur de la prolongation de l'initiative céréalière de la mer Noire, menée sous l'égide des Nations unies, au-delà de sa période actuelle, qui s'achève en novembre. Les sanctions de l'UE contre la Russie n'interdisent pas l'exportation de produits agricoles ou alimentaires entre des pays tiers et la Russie », ressort-il de la résolution publiée sur le site du Conseil.

Les responsables européens ont convenu de protéger ses citoyens et ses entreprises face à l'utilisation par la Russie de l'énergie comme d'une arme, par les efforts visant à réduire la demande, à assurer la sécurité de l'approvisionnement, à éviter le rationnement et à faire baisser les prix de l'énergie pour les ménages et les entreprises dans l'ensemble de l'Union.

Le Conseil européen invite le Conseil et la Commission à présenter d'urgence des décisions concrètes sur les mesures supplémentaires suivantes, ainsi que sur les propositions de la Commission, après avoir évalué leur impact, notamment sur les contrats existants, y compris l'absence d'incidence sur les contrats de long terme, et en tenant compte de la diversité des bouquets énergétiques et des situations nationales. Il s’agit des achets conjoints de gaz sur une base volontaire, à l'exception de l'agrégation obligatoire de la demande pour un volume équivalent à 15 % des besoins de remplissage des stocks, en fonction des besoins nationaux, et de  l'accélération des négociations avec des partenaires fiables afin de rechercher des partenariats mutuellement avantageux, en exploitant le poids commercial collectif de l'Union et en faisant pleinement usage de la plateforme énergétique de l'UE, qui est également ouverte aux Balkans occidentaux et aux trois pays du Partenariat oriental associés.

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