Selon Merz, l’utilisation des actifs gelés russes pourrait pousser Poutine à négocier
L’Allemagne poursuit, avec ses partenaires, l’exploration de solutions pour utiliser les actifs gelés de l’État russe afin de financer les prêts à l’Ukraine, un levier susceptible de contraindre Vladimir Poutine à entamer des négociations, a déclaré le chancelier allemand Friedrich Merz lors d’une conférence de presse commune avec son homologue suédois Ulf Kristersson à Berlin.
Selon le chancelier, le sujet fait l’objet de discussions intenses au sein du Conseil européen et sera de nouveau à l’ordre du jour lors de la prochaine session de décembre. Il en discute personnellement « avec presque tous les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ».
« Nous estimons qu’il faut le faire, mais certains doivent encore être convaincus. Je comprends les réserves et les inquiétudes du gouvernement belge et nous travaillons à les résoudre. Nous cherchons également à fournir des garanties communes pour que ces actifs puissent être réellement utilisés. Nous ne voulons pas les confisquer, mais les utiliser comme garantie pour un crédit qui permettrait à l’Ukraine de disposer à long terme de matériaux et d’armes », a expliqué le chancelier allemand.
Il a exprimé l’espoir qu’un accord commun puisse être trouvé lors de la réunion du Conseil européen du 18 décembre, dernière session de l’année.
Selon Merz, parvenir à un accord sur l’utilisation des actifs russes représente « le levier le plus puissant pour amener Moscou à la table des négociations et mettre fin à cette guerre horrible ». Merz a également souligné que l’Europe attend de l’Ukraine qu’elle reste un partenaire fiable, ce qui implique « une lutte incessante contre la corruption, condition indispensable pour progresser, notamment sur la voie de l’adhésion à l’Union européenne ». Il a rappelé avoir déjà abordé ce point à deux reprises avec le président Zelensky : une fois en personne et une fois par téléphone ces derniers jours.
Photo: European Union