La CEDH confirme les violations des droits de l’homme lors des manifestations de Maidan

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a fait droit à un certain nombre de poursuites concernant de nombreuses violations de la Convention européenne des droits de l'homme par les autorités ukrainiennes lors des événements révolutionnaires sur la place Maidan à Kyiv et dans d'autres régions ukrainiennes.

C'est ce qu'indiquent les arrêts de la CEDH du 21 janvier 2021 sur les cinq affaires concernant l’Ukraine, selon le correspondant d'Ukrinform à Strasbourg.

Ces affaires concernent les événements qui ont entouré les manifestations de Maïdan à Kyiv et dans d’autres villes d’Ukraine, notamment la dispersion des manifestants, leur détention, l’enlèvement de militants et les mauvais traitements subis par ceux-ci, ainsi que les procédures connexes.

Les requérants ont eu tous des affrontements avec la police ou des agents non étatiques sous le contrôle de la police (titouchky). Ils allèguent, entre autres, des brutalités policières, un déni de leur droit de manifester, des détentions injustifiées et même, dans un cas, un décès.

La Cour a jugé notamment que les autorités avaient délibérément infligé des mauvais traitements et que l’État était responsable du meurtre d’un manifestant.

Elle a noté qu’un grand nombre des placements en détention avaient été arbitraires. La CEDH a estimé que les autorités avaient délibérément tenté de perturber les manifestations pacifiques, en recourant pour y parvenir à une violence excessive et à des détentions illégales.

Dans l’ensemble, la Cour observe que les abus constatés semblent avoir été une stratégie de la part des autorités. Elle juge également que les enquêtes sur les événements ont été, dans de nombreux cas, inefficaces.

kh