Incident en mer Noire : La Grande-Bretagne a rejeté la version russe de l'incident

Hier, le 24 juin, la Russie a déclaré avoir tiré des coups de semonce et largué des bombes sur la trajectoire d'un navire de guerre britannique pour le chasser des eaux qu'elle revendique en mer Noire, au large de la péninsule de Crimée.

Selon la version livrée par Moscou, le navire britannique serait aventuré dans les eaux entourant la Crimée à 11h52. Puis, n’ayant pas réagi aux injonctions russes, un patrouilleur a procédé à des tirs d’avertissement entre 12h06 et 12h08. Tirs n’ont eu aucun effet puisqu’un bombardier tactique Su-24 Fencer a ensuite largué quatre bombes à fragmentation de type OFAB-250 sur sa trajectoire pour le contraindre à faire demi-tour. Ce qu’il a fait à 12h23. L’incident s’est déroulé au niveau du cap Fiolent, au sud de Sébastopol.

Cependant, la Grande-Bretagne a rejeté la version russe de l'incident, disant avoir pensé que les tirs étaient un « exercice d'artillerie » russe annoncé à l'avance et qu'aucune bombe n'avait été larguée.

 « Aucun coup de semonce n’a été tiré  sur le HMS Defender, qui effectuait un passage inoffensif dans les eaux territoriales ukrainiennes conformément au droit international », assure le ministère britannique de la Défense. « Nous pensons que les Russes se préparaient à un exercice d’artillerie en mer Noire et qu’il en ont averti la communauté maritime. Aucun tir n’a été dirigé vers le HMS Defender et nous ne reconnaissons pas l’affirmation selon laquelle des bombes ont été larguées sur son passage ».

Il est à noter que, ce n’est pas la première fois que la Russie prétend avoir chassé un navire britannique de ses eaux territoriales. En mai dernier, Moscou avait donné les détails concernant l’interception du destroyer britannique HMS Dragon, qui aurait été effectuée par sa garde-côtière lors de l’un de ses déploiements en mer Noire durant l’automne 2020.

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