Vladimir Poutine a signé officiellement l’annexion de territoires ukrainiens à la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a officialisé l’annexion par la Russie des régions ukrainiennes de Louhansk, de Donetsk, de Kherson et de Zaporijia. Dans son discours, qui vient de s’achever, il a accusé l’Occident de vouloir imposer « ses diktats » à l’État russe et faire de la Russie une « colonie ».

« L’Occident a cherché et continue de chercher une nouvelle occasion de nous frapper, de nous affaiblir et de nous détruire. Ce dont ils ont toujours rêvé, c’est de briser notre Etat (…). Ils ne peuvent tout simplement pas accepter le fait qu’il existe un pays aussi vaste dans le monde, avec son territoire, ses richesses naturelles et ses ressources, avec des gens qui ne peuvent pas et ne veulent pas vivre selon les ordres de quelqu’un d’autre. (…) La Russie sera toujours la Russie. Nous continuerons à défendre nos valeurs. », a-t-il dit, avant d’exhorte l’Ukraine à reprendre les négociations.

Avant la signature du document d’annexion, Poutine a déclaré que « les habitants de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia deviennent nos citoyens pour toujours », en ajoutant que la Russie « défendra » les territoires annexés « de toutes ses forces et par tous les moyens ».

Les dirigeants des pays de l’Union européenne rejettent et condamnent  l’annexion illégale » par la Russie de quatre régions ukrainiennes, ont indiqué vendredi les 27 dans une déclaration, accusant Moscou de mettre « la sécurité mondiale en danger ». Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg tiendra aujourd’hui une conférence de presse urgente pour commenter l’acte d’annexion des territoires ukrainiens.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter aujourd’hui une résolution à la demande des États-Unis condamnant les « référendums » d’annexion de plusieurs régions ukrainiennes et réclamant le retrait des troupes russes. Cette résolution « condamne l’organisation par la Fédération de Russie de soi-disant référendums illégaux » dans les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, et juge qu’ils ne peuvent avoir « aucune validité » ni « servir de base à une altération du statut de ces régions », « y compris toute prétendue annexion » par la Russie.

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