Les participants au sommet « Ukraine – Europe du Sud-Est » soutiennent l’aspiration de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN

Les participants au sommet « Ukraine – Europe du Sud-Est » réaffirment leur soutien à l’Ukraine dans sa voie vers une intégration euro-atlantique complète, y compris son adhésion à l’OTAN, et appellent la communauté internationale à renforcer les sanctions contre la Russie.

« 1204 jours se sont écoulés depuis que la Russie a lancé son invasion militaire illégale, non provoquée et injustifiée à grande échelle contre l’Ukraine, poursuivant son agression armée commencée en 2014. Nous condamnons avec la plus grande fermeté la guerre agressive et brutale menée par la Russie contre l’Ukraine. Il s’agit d’un crime grave contre le peuple ukrainien, d’une violation flagrante du droit international, y compris de la Charte des Nations Unies, et d’une menace sérieuse pour la paix, la sécurité et la stabilité en Europe et dans le monde entier », peut-on lire dans la déclaration publiée par le Bureau du Président à l’issue du sommet.

Les participants reconnaissent et soutiennent les efforts de l’Ukraine pour parvenir à une paix globale, juste et durable par des moyens diplomatiques. Ils réaffirment leur soutien indéfectible à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues, y compris ses eaux territoriales, et réitèrent leur engagement à fournir à l’Ukraine et à son peuple un soutien global et durable aussi longtemps que nécessaire.

Les signataires de la déclaration appellent la communauté internationale à intensifier son soutien à l’Ukraine dans sa lutte pour la liberté, l’indépendance et l’intégrité territoriale. Ils demandent également à tous les pays de s’abstenir de toute aide matérielle ou autre à l’effort militaire de la Russie.

La déclaration souligne l’importance d’un alignement sur les décisions et mesures de la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne.

« Le retrait complet des forces et équipements russes de l’ensemble du territoire ukrainien, la cessation des hostilités et de la guerre dans son ensemble, ainsi que le rétablissement total des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine sont des conditions essentielles et incontournables pour parvenir à une paix globale, fiable et durable », est-il souligné dans la déclaration.

Les participants insistent sur l’importance stratégique de la mer Noire pour la sécurité européenne et mondiale, notamment en matière de sécurité alimentaire. Ils s’engagent à renforcer la coopération maritime régionale, la sécurité maritime, la connectivité et la liberté de navigation, ainsi que la protection des infrastructures critiques.

« L’adhésion à l’OTAN reste la meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine, compte tenu du rapport coût-efficacité. Nous réaffirmons notre soutien aux aspirations euro-atlantiques des partenaires de la région. Nous soutenons l’Ukraine sur sa voie irréversible vers une intégration euro-atlantique complète, y compris l’adhésion à l’OTAN. La politique de la porte ouverte, inscrite à l’article 10 du Traité de l’Atlantique Nord, est l’un des grands atouts de l’Alliance. Ni la Russie ni aucun autre État non membre de l’OTAN n’a le droit de veto sur l’élargissement de l’Alliance », indique le document.

Les participants affirment pleinement le droit de l’Ukraine à choisir ses propres mécanismes de sécurité et à décider librement de son avenir sans ingérence extérieure.

Ils condamnent les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les forces armées russes et autres formations militaires en Ukraine et contre l’Ukraine, y compris les attaques armées intentionnelles, disproportionnées et aveugles, les frappes de drones et de missiles visant les civils et les infrastructures civiles critiques ukrainiennes, ainsi que la déportation forcée de milliers de civils ukrainiens, y compris des enfants, depuis les territoires temporairement occupés vers la Russie.

Les signataires réaffirment l’importance d’enquêtes efficaces et indépendantes sur les crimes de guerre de la Russie contre les Ukrainiens, ainsi que sur d’autres crimes commis en Ukraine ou contre elle, et la nécessité de traduire les responsables en justice. Ils soutiennent les efforts internationaux en vue de créer un tribunal spécial pour juger le crime d’agression commis par la Russie contre l’Ukraine.

La déclaration met également l’accent sur l’importance de la sécurité alimentaire, en soulignant que les produits agricoles ukrainiens doivent avoir un accès libre et sécurisé aux marchés mondiaux.

« Les attaques russes contre les navires commerciaux, les ports civils et les infrastructures connexes, ainsi que les violations du territoire souverain d’autres États, y compris de leur espace aérien, sont inacceptables », affirme la déclaration.

Les signataires notent que les infrastructures énergétiques ukrainiennes continuent d’être la cible d’attaques systématiques et délibérées de la part de la Russie. Ils insistent sur la nécessité d’une coordination régionale renforcée et d’interconnexions électriques robustes pour atténuer l’impact de ces attaques et renforcer la sécurité énergétique dans la région.

Les participants au sommet appellent la communauté internationale à maintenir et à renforcer les sanctions contre la Russie dans les secteurs bancaire et énergétique, notamment les plafonds sur les prix du pétrole et la lutte contre la flotte fantôme, afin de priver l’agresseur des ressources nécessaires à la poursuite de la guerre. Ils demandent également la mise en œuvre de mesures pour empêcher le contournement des sanctions.

Il est souligné que la Russie doit être tenue responsable et doit indemniser intégralement les dommages causés par sa guerre illégale contre l’Ukraine. Les actifs russes sous toutes leurs formes doivent contribuer à la reconstruction de l’Ukraine, conformément au droit international.