Le directeur de l’Institut de l’archéologie ukrainien exhorte à la désoccupation idéologique de la Crimée

Les scientifiques ukrainiens doivent contribuer à la désoccupation idéologique de la Crimée et ne plus voir l’histoire du Khanat de Crimée à travers des mythes russes. 

Georgi Papkine, directeur de l’Institut de l’archéologie ukrainien et docteur en Histoire, l’a déclaré lors d’une table ronde à Ukrinform.

«La désoccupation idéologique  de la Crimée doit faire partie de la stratégie globale de la désoccupation de la Crimée. Puisque nous avons déjà un nombre important de mythes russes, nous avons une littérature sur l’histoire de la Crimée qui est éditée avec efficacité là-bas et ce qui ressort  de toutes ces éditions fait apparaitre que les Tatars de Crimée n’ont pas de place dans l’histoire de la Crimée, n’ont pas de place en Crimée », explique Georgi Papkine.

Selon lui, la stratégie de la désoccupation de la Crimée doit diffuser à tous les niveaux «l’idée que les Tatars de Crimée sont bien le peuple autochtone de Crimée, mais aussi de l’Ukraine.

Le scientifique explique que l’État des Tatars de Crimée «créé au  XV siècle a existé jusqu’à 1783 et était une composante très importante et très révèlatrice de la politique européenne de l’est ».

«Nous ne devons pas regarder cela à travers des lunettes russes qui montrent la Crimée comme un nid de vautours qui ne cessent de sauter hors de leur nid pour attraper quelque chose. Tous les faits historiques démontrent que le Khanat de Crimée était une composante très importante de l’espace de l’Europe de l’Est ».

Georgi Papkine estime qu’il est nécessaire de reconstituer les documents officiels des archives de l’État du Khanat de Crimée aux XV et XVIII siècles. «En 1783, quand les Russes ont occupé la Crimée pour la première fois, tous les documents de l’État des Tatars de Crimée ont mystérieusement disparus ».

EH