L’AIEA réclame un meilleur accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia

« Alors que la tension et les activités militaires s'accentuent dans la région, nos experts doivent pouvoir vérifier les faits sur le terrain pour confirmer l'absence de mines ou d'explosifs sur le site », a déclaré le directeur général Rafael Grossi dans un communiqué.

Il a souligné qu’il était « crucial de clarifier la situation actuelle » au moment où les autorités ukrainiennes préviennent que la Fédération de Russie pourrait se livrer à une provocation à la centrale nucléaire de Zaporijjia dans les jours qui viennent.

Le 30 juin, lors de son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies, Rafael Grossi avait insisté sur l’urgence qu’il y a à tout faire pour éviter un incident nucléaire en Ukraine, comparant la situation actuelle à Zaporijjia à la « roulette russe ». 

« A sept reprises depuis le début de l’agression russe, le site de Zaporijjia a perdu toute alimentation électrique externe et a dû faire appel à des générateurs de secours,  dernière ligne de défense contre un accident nucléaire, pour assurer le refroidissement vital du réacteur et du combustible usé », a-t-il précisé.

À son tour, les autorités ukrainiennes ont exhorté ce mercredi la communauté internationale à prendre des « mesures immédiates » face aux risques à la centrale nucléaire de Zaporijjia.  « La Russie a déployé du personnel militaire et installé des fortifications sur au moins trois réacteurs, plaçant des explosifs à la centrale (…) Il est grand temps que le monde prenne des mesures immédiates », a dénoncé le ministère des affaires étrangères ukrainien sur Twitter.