Une opération contre l’aviation stratégique russe pourrait temporairement limiter la capacité de Moscou à frapper l’Ukraine – ISW

Selon l’ISW, l’attaque ukrainienne du 1er juin visait notamment des avions utilisés par la Russie pour lancer des missiles de croisière, ainsi que des avions de détection et de commandement aérien (type A-50), chargés d’identifier les systèmes de défense antiaérienne ukrainiens et de coordonner les actions des chasseurs russes.

Les experts notent que Moscou utilise régulièrement des bombardiers Tu-95 et Tu-22M3 pour lancer des missiles Kh-101/Kh-555 et Kh-59/69 contre des cibles en Ukraine. La destruction antérieure d’un appareil A-50 avait déjà affecté l’activité de l’aviation russe dans la région.

« L’opération du 1er juin obligera probablement les autorités russes à réévaluer le déploiement de leurs systèmes de défense aérienne afin de couvrir un territoire plus vaste, et à envisager l’usage de groupes mobiles capables de réagir rapidement à de futures attaques similaires de drones ukrainiens », souligne le rapport.

L’ISW estime également que la Russie pourrait avoir des difficultés à remplacer les avions endommagés ou détruits dans cette opération.

Le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) a revendiqué la responsabilité de cette opération spéciale baptisée "Toile d’araignée", menée simultanément contre quatre aérodromes militaires russes situés en profondeur dans le territoire de la Fédération de Russie : Belaya, Diaguilevo, Olenya et Ivanovo.

Selon le chef du SBU, le général Vasyl Maliouk, 41 avions stratégiques russes auraient été touchés, dont des A-50, Tu-95, Tu-22M3 et Tu-160.

« Ces bombardiers ennemis visaient notre pays presque chaque nuit. Aujourd’hui, ils ont ressenti que la riposte est inévitable. L’ordre de les neutraliser nous a été donné par le président Zelensky lui-même, qui a personnellement supervisé cette opération », a déclaré Maliouk.