Des civils ukrainiens détenus en territoire occupé subissent tortures et violences sexuelles
Parmi les 215 anciens détenus civils interrogés par le HCDH depuis juin 2023, la majorité ont décrit des passages à tabac, l’usage de décharges électriques, des simulacres d’exécution, des positions de stress prolongées, ainsi que des menaces de mort ou de violences contre eux et leurs proches. Certains ont également rapporté des cas de violences sexuelles, ainsi que des conditions de détention déplorables – manque de nourriture, soins médicaux insuffisants.
L’ONU souligne que la Russie applique son propre code pénal dans les zones occupées, en violation du droit international humanitaire qui exige de respecter la législation en vigueur sur les territoires occupés, sauf impossibilité absolue.
Selon les autorités ukrainiennes, environ 1 800 civils ukrainiens étaient encore détenus par la Russie en mai 2025, mais leur nombre réel serait bien plus élevé. Les familles restent largement privées d’informations sur le sort de leurs proches.
« Des personnes sont arbitrairement arrêtées dans les rues des territoires occupés, accusées sur des bases juridiques changeantes, puis détenues pendant des jours, des semaines, des mois, voire des années, souvent sans contact avec leur famille », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk. Il a insisté pour que les droits de ces civils figurent « parmi les priorités essentielles de tout processus de paix ».
Cette publication intervient quelques jours après la décision de la Douma russe, le 17 septembre, de dénoncer la Convention européenne pour la prévention de la torture.
Image d’illustration : Département de l’exécution des peines pénales, Facebook