Expert britannique : L'Europe évalue différemment la menace russe ce qui compromet sa préparation à la guerre
C'est ce qu'a exprimé Keir Giles, expert militaire britannique spécialiste de la Russie, dans un commentaire à Ukrinform.
Il a constaté que les armées européennes présentent des niveaux de préparation très différents face à un conflit de haute intensité. À titre d'exemple, il a cité la Finlande, qui dispose de réserves importantes et a investi de manière anticipée dans des capacités critiques.
Mais certains États européens ont présumé pendant des décennies que la guerre n'affecterait pas leur territoire. Ces pays disposent de réserves limitées et éprouvent des difficultés à adapter leurs forces.
M. Giles a également souligné la dimension technologique de la guerre moderne, en particulier l'utilisation des drones. D'après lui, certaines armées s'efforcent de suivre le rythme des évolutions technologiques rapides, tandis que d'autres sont « prises au dépourvu ». Il a insisté sur le fait que même des dépenses financières considérables ne garantissent pas une réelle préparation sans une intégration adéquate des nouvelles technologies. En conclusion, l'expert a souligné que les pays qui n'investissent pas aujourd'hui dans leur défense en paieront le prix fort demain.
Pour rappel, un sondage réalisé en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Pologne, au Portugal, en Croatie, en Belgique et aux Pays-Bas a révélé que plus de la moitié de leurs citoyens estiment élevé le risque d'une guerre ouverte avec la Russie dans les années à venir.
Photo : MON, st. chor. Rafał Mniedło/ 11 DKPanc