La France accuse les services de renseignement militaires russes de cyberattaques
Comme le rapporte Ukrinform, c'est ce qu'a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur sa page dans X.
« Les services de renseignement militaires russes (GRU) utilisent depuis plusieurs années une méthode de cyberattaque appelée APT28 contre la France », a écrit le chef de la diplomatie française.
Selon lui, des hackers russes ont attaqué des dizaines d'organisations françaises depuis 2021.
La vidéo jointe à la publication explique qu'APT28 (Advanced Persistent Threat – ndlr) est un groupe russe dont les activités sont bien connues aux États-Unis et dans l'UE, qui ont déjà imposé des sanctions contre des individus ou des entités qui lui sont associés.
Il est aussi rapporté qu'en 2017, au plus fort de l'élection présidentielle en France, c'est APT28 qui a participé à une opération de piratage informatique massive pour influencer l'opinion publique.
« Des milliers de documents sont volés et distribués, dans l'espoir de manipuler les électeurs, mais cette manœuvre n'a pas réussi à avoir un impact réel sur le processus électoral », constatent les auteurs de la vidéo, préparée sur la base d'un nouveau rapport de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
L'agence précise qu'au cours des quatre dernières années, la France a été la cible de cyberattaques russes visant des ministères, des collectivités locales, des administrations, des entreprises de l'industrie de défense, des entreprises aérospatiales, des instituts de recherche et des groupes de réflexion, ainsi que des entreprises du secteur économique et financier.
Selon les experts de l'ANSSI, l'objectif global des espions est de collecter des renseignements stratégiques contre de nombreuses entités en France, en Europe, ainsi qu'en Ukraine et en Amérique du Nord.
Pour rappel, un groupe de pirates informatiques liés aux services de renseignement étrangers russes a mené une campagne de plusieurs années contre des diplomates et des ambassades françaises. Ce point a été évoqué dans un précédent rapport de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, publié en juin dernier.