L’armée ukrainienne mise sur des missiles et une artillerie de nouvelle génération, dont le Neptune à longue portée et le canon tracté Marta
Selon lui, la guerre a contraint l’Ukraine à accélérer le développement de sa propre industrie de défense. Parmi les armements prometteurs destinés aux forces de missiles et d’artillerie figure un canon tracté de 155 mm « Marta », doté d’un tube de 39 calibres, ainsi qu’un canon tracté de 105 mm. Ces deux systèmes sont actuellement en phase d’essais.
Le responsable militaire a également souligné le développement actif des capacités balistiques et de missiles en Ukraine. Les travaux de modernisation se poursuivent notamment sur le système de missiles tactiques Sapsan, les lance-roquettes multiples Vilkha, ainsi que sur le complexe Neptune équipé d’un missile « longue portée », qui traverse actuellement l’ensemble des phases de tests.
Un autre projet est encore au stade de développement : un complexe de missiles multifonctionnel. Son concept repose sur une plateforme universelle unique capable de lancer différents types de munitions, qu’il s’agisse de roquettes comparables aux GMLRS utilisés par les systèmes HIMARS ou de missiles à diverses fins.
Parmi les autres développements prometteurs figurent un équivalent ukrainien du radar de contre-batterie américain AN/TPQ-36, destiné à guider par laser des munitions de haute précision, ainsi qu’un drone équipé d’un radar à synthèse d’ouverture, capable de mener des missions de reconnaissance par mauvais temps, notamment dans le brouillard, sous une forte couverture nuageuse ou sous la pluie. Des essais sont également en cours pour une munition de précision baptisée « Barvinok-K ».
En parallèle, les forces de missiles et d’artillerie poursuivent la modernisation de leur système d’information et de communication « Kropyva-D ». Celui-ci est en cours d’adaptation afin que les données collectées par les moyens de reconnaissance sur une cible ennemie soient traitées et transmises quasi instantanément aux pièces d’artillerie.
« Par exemple, un drone de reconnaissance transmet les informations sur une cible détectée vers un serveur, ce qui prend une seconde. Les données y sont traitées puis immédiatement envoyées à la pièce d’artillerie, qui peut se préparer à ouvrir le feu en l’espace de deux minutes », a expliqué Andriï Jouravliov.
Selon lui, cette automatisation permet de réduire le cycle opérationnel « détection – frappe » à environ deux minutes, ce qui constitue un gain significatif en matière de réactivité sur le champ de bataille.
Photo : Présidence ukrainienne