Premier ministre ukrainien : Tous les avoirs russes gelés doivent être confisqués et dirigés vers la reconstruction de l’Ukraine
« Le crime d’agression de la Russie contre l’Ukraine doit être remboursé par l’orientation juste de la totalité de la valeur des avoirs russes gelés vers la reconstruction de notre pays », a souligné Denys Chmyhal sur Telegram.
Il a évoqué les défis financiers auxquels l’Ukraine était confrontée en raison de la guerre à grande échelle déclenchée par la Russie, ajoutant que le pays avait besoin de nouvelles approches plus souples pour assurer un soutien financier durable.
Le Premier ministre a rappelé qu’selon les estimations de la Banque mondiale, de l’ONU et de la Commission européenne, les besoins de l’Ukraine pour les prochaines années en matière de reconstruction dépassaient déjà 500 milliards de dollars.
« Nous estimons que la création d’un mécanisme de confiscation complète des avoirs russes est le moyen le plus juste et le plus efficace d’assurer le soutien financier à l’Ukraine », a-t-il insisté.
Le chef du gouvernement ukrainien a toutefois précisé que même cette somme ne suffirait pas à couvrir la totalité des pertes causées par la guerre. C’est pourquoi l’Ukraine propose une autre source de financement : l’instauration d’une redevance internationale spéciale sur les exportations russes.
« Il pourrait s’agir d’une taxe ou d’un tarif supplémentaire sur l’importation de produits russes — tels que le pétrole ou d’autres ressources clés. Les recettes générées pourraient alimenter un fonds international pour la reconstruction de l’Ukraine. C’est juste : la Russie doit payer pour les destructions qu’elle a provoquées », a souligné Chmyhal.
Le Premier ministre ukrainien a remercié tous les États, institutions financières et partenaires internationaux qui, depuis trois ans, restent aux côtés de l’Ukraine.
Comme Ukrinform l’a déjà relevé, dans le cadre de l’initiative ERA (Extraordinary Revenue Acceleration), le Canada a déjà fourni à l’Ukraine environ 1,7 milliard de dollars (2,3 milliards de dollars canadiens), financés à partir des revenus issus des avoirs russes gelés.
