Le banquier en chef de l’Ukraine estime que le 18e paquet de sanctions renforce l’isolement du secteur financier russe

Dans un message publié sur Facebook, il souligne que ce nouveau train de mesures constituerait une frappe complexe et coordonnée visant à renforcer l’isolement économique de la Fédération de Russie.

Parmi les mesures figurent l’interdiction des transactions avec 22 institutions financières russes – incluant des banques de grande, moyenne taille et des établissements spécialisés –, ainsi que l’interdiction des opérations avec des entités liées aux cryptoactifs et des acteurs contribuant à contourner les restrictions sur le pétrole russe. Deux grandes banques régionales chinoises ont notamment été ajoutées à la liste pour avoir facilité de telles opérations.

Le banquier en chef de l’Ukraine attire également l’attention sur le durcissement des restrictions visant les entités connectées au SPFS, le système russe de messagerie financière censé remplacer SWIFT. En outre, toute transaction avec le Fonds russe d’investissement direct (RDIF), principal fonds souverain de Russie, ainsi qu’avec ses sous-fonds et entreprises affiliées, est désormais interdite.

« Jusqu’ici, même les banques russes déconnectées de SWIFT pouvaient utiliser des moyens alternatifs pour échanger des messages financiers. La nouvelle sanction rend désormais ces transactions internationales pratiquement impossibles », a-t-il écrit, ajoutant que ce paquet marque un tournant.

Les nouvelles mesures visent également à freiner le développement de l’infrastructure numérique du secteur financier russe, ce qui devrait, selon Andriy Pychny, affaiblir sa cybersécurité et forcer une transition vers des solutions informatiques locales, souvent moins performantes ou inexistantes.

Enfin, l’interdiction des opérations avec le RDIF envoie, selon lui, « un signal clair aux investisseurs privés et publics du monde entier : éviter tout lien avec les fonds associés à la Russie ».

Andriy Pychny a réaffirmé l’engagement de la Banque nationale d’Ukraine à poursuivre, avec ses partenaires internationaux, le renforcement du régime de sanctions contre la Russie et ses alliés, y compris la République de Biélorussie, également visée par de nouvelles mesures.

Comme l’a rapporté l’agence Ukrinform, le 18 juillet, l’Union européenne a adopté le 18e paquet de sanctions à l’encontre de la Fédération de Russie, le qualifiant de l’un des plus stricts à ce jour. Il inclut notamment une réduction du prix plafond imposé au pétrole brut russe, désormais fixé à 47,60 dollars le baril, contre 60 dollars auparavant.