Volodymyr Zelensky alerte sur une situation critique à la centrale nucléaire de Zaporijjia coupée du réseau

Selon lui, l’installation, occupée par la Russie, est totalement coupée du réseau électrique depuis sept jours à cause des bombardements russes et ne fonctionne plus que grâce à des générateurs de secours.

« Déjà le septième jour – et cela n’était jamais arrivé auparavant – la centrale est en situation d’urgence. C’est critique. À cause des frappes russes, la centrale est déconnectée du réseau électrique. Elle n’est alimentée que par des générateurs au diesel. Or, ni les générateurs, ni la centrale n’ont été conçus pour fonctionner dans ce mode aussi longtemps. Nous avons déjà l’information qu’un des générateurs est tombé en panne », a déclaré le chef de l’État.

Volodymyr Zelensky a précisé que les frappes russes empêchent la réparation des lignes à haute tension, aggravant le danger. Face à cette situation, il a réuni les responsables militaires et énergétiques, et chargé le gouvernement – via les ministères de l’Énergie et des Affaires étrangères – d’attirer l’attention de la communauté internationale.

Le président ukrainien s’est également entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour évoquer cette menace. « C’est déjà le plus long black-out de la centrale : sept jours sans connexion au réseau. Le monde doit comprendre les conséquences potentielles. Nous comptons sur une réaction appropriée », a insisté Zelensky.

Selon Energoatom, l’opérateur nucléaire ukrainien, la dernière ligne de connexion externe côté ukrainien reste intacte, mais Moscou refuse volontairement de reconnecter la centrale, tout en menant une campagne de désinformation contre Kyiv. Depuis mai, la ligne de réserve a été détruite et les équipes d’Ukrenegro n’ont pas reçu de garanties de sécurité pour intervenir.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a régulièrement averti des risques accrus pour la sûreté nucléaire et radiologique à la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, depuis son occupation par les forces russes en mars 2022.