Japon et Asie centrale s’allient pour acheminer minerais et énergie vers l’Europe en contournant la Russie
Le premier sommet Japon-Asie centrale, réunissant le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan, s’est tenu dans un contexte où Moscou et Pékin cherchent à étendre leur influence économique et commerciale dans cette région riche en ressources.
Les participants ont adopté la Déclaration de Tokyo, qui met l’accent sur la décarbonation, la simplification de la logistique et la coopération en matière de formation des ressources humaines.
Le nouveau corridor maritime via la mer Caspienne doit assurer l’approvisionnement stable en minerais critiques, y compris les terres rares, ainsi qu’en hydrocarbures comme le pétrole et le gaz naturel.
« La situation internationale a radicalement changé et l’importance de cette région comme route commerciale reliant l’Asie à l’Europe s’est accrue », a déclaré la Première ministre japonaise Sanae Takaichi.
Elle a annoncé aux journalistes que le Japon prévoit de lancer de nouveaux projets d’affaires pour un montant total de 3 000 milliards de yens (environ 19 milliards de dollars) en Asie centrale au cours des cinq prochaines années. Les pays ont également convenu de coopérer dans le domaine de l’intelligence artificielle.
« L’Asie centrale revêt une grande importance et un fort potentiel du point de vue géopolitique, de la sécurité économique et des opportunités commerciales mutuellement bénéfiques. Je suis ravie que plus de 150 documents aient été signés à cette occasion, tant dans le secteur public que privé », a ajouté la cheffe du gouvernement japonais.
Comme l’avait rapporté Ukrinform, fin novembre, des drones navals sans équipage ukrainiens ont complètement détruit les installations d’amarrage du terminal maritime du Consortium du pipeline caspien (CPC) à Novorossiïsk, entraînant l’arrêt des chargements de pétrole.
À la suite d’une nouvelle frappe ukrainienne sur Novorossiïsk dans la nuit du 28 au 29 novembre, le Kazakhstan a lancé en urgence la recherche de voies alternatives pour réorienter son exportation de pétrole.
En décembre, le Kazakhstan prévoit pour la première fois d’expédier directement 50 000 tonnes de pétrole du gisement de Kachagan vers la Chine.
Photo: Pool photo/Kyodo