Rencontre d'Aix-la-Chapelle, ce qu'il faut en retenir

Rencontre d'Aix-la-Chapelle, ce qu'il faut en retenir

Ukrinform
Le président ukrainien, Petro Porochenko, rencontrait aujourd'hui son homologue français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel. L'occasion d'accorder leurs violons avant les rencontres respectives des deux derniers avec Vladimir Poutine, dans le courant du mois de mai. Donbass, ONU, Nord Stream et sanctions étaient au programme.

Durant leur entretien, le chef de l'Etat ukrainien a tenu a rappeler le danger géo stratégique que représente le projet de gazoduc russe Nord Stream 2, selon une déclaration du président lors d'une conférence de presse au sortir de son entrevue, à Aix-la-Chapelle, en Allemagne. 

Ces informations ont été rapportées par le correspondant d'Ukrinform en Allemagne :

"Bien sûr, nous avons soulevé la question de Nord Stream 2. Nous abordons cette question dans les négociations avec l'Allemagne et dans les négociations avec la Commission européenne. C'est maintenant l'un des points de discussion qui est soigneusement discuté. [Le pipeline] pose un très grand danger : non seulement pour l'Ukraine et non seulement financier, je voudrais souligner, mais également un danger géostratégique et un danger pour la sécurité", a déclaré Porochenko, soulignant que le système de transport de gaz de l'Ukraine était également l'un des éléments de dissuasion de l'agresseur, de sorte qu'il était primordial de traiter cette affaire extrêmement importante de manière responsable.

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A ce sujet, le chef de l'Etat a noté que l'Ukraine bénéficiait désormais d'un soutien plus large au sein de l'Union européenne.

"En tant que président ; le gouvernement ukrainien et le PDG de Naftogaz, en tant que membres de la délégation, font de leur mieux pour dresser un tableau impartial et empêcher la Russie d'utiliser le Nord Stream 2 comme élément d'agression hybride, non seulement contre l'Ukraine, mais [également] contre l'Europe dans son ensemble. J'insiste : nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir", a précisé Porochenko.

Les trois chefs d'Etat ont également abordé la question des sanctions européennes à l'encontre des personnes et entités russes impliquées dans l'annexion de la Crimée en 2014, et la possibilité de les étendre aux responsables de l'organisation des "élections présidentielles" russes du mois de mars :

"Nous avons parlé de la dé-occupation de la Crimée et de l'imposition de sanctions pour [les responsables de] la tenue d'élections illégales [les élections présidentielle russes en Crimée]. Nous coordonnons nos actions et le paquet de sanctions concernant l'application des accords de Minsk et la cessation de l'agression russe dans le Donbass. inextricablement liée à l'ensemble des sanctions pour l'annexion illégale de la Crimée", a déclaré Porochenko.

Le président ukrainien a également informé que la question de l'introduction de sanctions supplémentaires avait également été discutée lors de sa conversation avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, la veille :

"Nous avons soigneusement discuté la politique des sanctions. Elles devraient être étendues et de nouvelles sanctions supplémentaires devraient être introduites, en particulier contre ceux qui ont pris part à l'organisation et à la tenue des élections illégales en Crimée", a affirmé le président.

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Autre point, selon Porochenko, Merkel et Macron soutiendraient fermement l'idée d'un déploiement de forces de maintien de la paix de l'ONU dans le Donbass, afin de mettre en œuvre les Accords de Minsk, et notamment leur composante sécuritaire :

"La composante sécuritaire des accords de Minsk, comme le montre la pratique, ne peut être remplie sans une force de maintien de la paix à part entière dans le Donbass ukrainien occupé.Je remercie la chancelière allemande et le président français d'avoir soutenu la position de l'Ukraine, tout comme Nos partenaires américains l'ont fait [aussi] ", a-t-il déclaré.

Le chef de l'Etat a en outre noté que la clé pour l'Ukraine était que les Russes auraient à soutenir un projet de résolution avec une feuille de route clairement définie, en tenant compte des accords de Minsk et des casques bleus de l'ONU. Ces dispositions, a t-il dit, "devraient être incluses dans la décision du Conseil de sécurité de l'ONU".

Le président en a profité pour rappeler l'escalade récente des combats dans le Donbass.

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