Dialogue est un « signe de force » : l'OTAN estime qu’il est encore possible de se mettre d’accord avec la Russie
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, l’a déclaré sur l’antenne du radiodiffuseur public canadien CBC, selon un correspondant d'Ukrinform.
« L'agresseur est la Russie. S'attendre à ce que la victime d'une agression effectue la désescalade, c'est vraiment mettre tout, d'une manière un peu étrange, à l'envers », a dit M. Stoltenberg.
Dans le même temps, il a ajouté que l'OTAN restait disposée à se rasseoir et à écouter les préoccupations de Moscou. Selon Stoltenberg, qui s'était réglé avec la Russie sur les questions de démarcation des frontières dans l'extrême nord pendant son mandat de premier ministre norvégien, il est encore possible de parvenir à un accord avec Moscou.
« Je pense que la chose la plus importante que j'ai apprise, c'est qu'il n'y a pas de contradiction entre... la défense, la force et le dialogue. Tant que nous sommes forts, tant que nous sommes unis, nous pouvons dialoguer et discuter de nombreux sujets avec la Russie. Le dialogue, les pourparlers, les négociations ne sont pas un signe de faiblesse, mais un signe de force », a souligné le secrétaire général.
Il a insisté sur le fait qu'une nouvelle invasion du territoire ukrainien serait « une grosse erreur stratégique de la Russie », avec un coût élevé en sang.
« Les forces armées ukrainiennes sont beaucoup mieux entraînées, équipées et préparées aujourd'hui qu’en 2014, lorsque la Russie est intervenue pour la première fois », a-t-il déclaré. « Et puis, bien sûr, nous serons toujours prêts à faire ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés de l'OTAN », a résumé M. Stoltenberg.
kh