17 mai : Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie

17 mai : Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie

Ukrinform
La Journée internationale contre l'homophobie est un événement relativement nouveau, l'homosexualité appartenant à la Classification internationale des maladies et n'ayant été exclue de la liste des troubles mentaux par l'Assemblée générale de l'OMS que le 17 mai 1990. C'est en souvenir de ce jour que le 17 mai a été choisie pour marquer la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie.

Pendant de nombreuses années, l'homophobie était une norme de comportement socialement répandue. Les homosexuels étaient considérés comme des parias de la société, confrontés au mépris et à l'agression dans toutes les manifestations de la vie. Au XXe siècle, les homosexuels ont été opprimés dans de nombreux pays, que ce soit la déportation des homosexuels vers les camps de concentration de l'Allemagne nazie jusqu'à la persécution des homosexuels en URSS et aux États-Unis, sans oublier l'homophobie « normale » et répandue à tous les niveaux de la vie quotidienne durant de nombreuses décennies.

Pionniers, les québécois, qui en 2003, ont institué et tenu une Journée nationale contre l'homophobie au mois de juin, à l'initiative de la Fondation Emergence. Suite à cette première célébration, un conférencier français et militant pour les droits des personnes de couleur et la communauté LGBT, Louis-Georges Tin a lancé en août de l'année suivante un appel aux Nations Unies et à la communauté internationale pour instaurer une Journée internationale contre l'homophobie. En 2006, le Parlement européen organisa un séminaire sur le thème de la lutte contre l'homophobie, au cours duquel le Président du Parlement européen d'alors, Josep Borrell, fit une déclaration sur la reconnaissance d'une journée internationale. Malgré cela, avant 2009, la Journée internationale contre l'homophobie n'était officiellement reconnue qu'au Royaume-Uni, en France, au Mexique, en Belgique, au Brésil, au Costa Rica et au Luxembourg.

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L'objectif principal de la Journée internationale contre l'homophobie est d'attirer l'attention de l'opinion publique sur les problèmes vécus par les homosexuels, lesbiennes, bisexuels et personnes transgenres, notamment dans des pays où la question de la liberté sexuelle sexualité est toujours soumise à ce nombreux taboos et interdictions, et dans lesquels les minorités sexuelles sont discriminées. Il reste nécessaire aujourd'hui de montrer à tous que l'appartenance à une société, à part entière et de plein droit, ne peut être conditionnée à une question d'orientation, sexuelle, de genre ou autre, et qu'ils apportent la même contribution au développement général de celle-ci. Cette journée est également une sorte de rappel et de condamnation de la cruauté de ceux qui, sous différents régimes qui, sous les régimes nazis, ont envoyé dans des camps de concentration, ont persécutés et ont fortement opprimés certains de leurs semblables. Cette Journée internationale vient rappeler que les droits des minorités sexuelles doivent être respectés dans toute société qui se veut moderne et civilisée.

La discrimination et le harcèlement physique contre les représentants des minorités sexuelles ne sont malheureusement pas rares aujourd'hui. L'homosexualité est toujours interdite par la loi dans quatre-vingts pays et reste passible de peines d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à dix ans dans certains d'entre eux (Nigéria, Libye, Syrie, Malaisie, Jamaïque …), une détention à perpétuité (Guyana, Ouganda), quand ce n'est pas passible de la peine de mort (Afghanistan, Iran, Arabie saoudite, Yémen ...). Même dans les pays les plus tolérants, comme le Brésil, il n'est pas rare de voir des épisodes de violences populaires visant ces communautés, menées par des escadrons de la mort ou des skinheads : 1 960 meurtres d'homosexuels ont été officiellement enregistrés au Brésil entre 1980 et 2000.

En Ukraine, les premiers rassemblements consacrés à la Journée internationale contre l'homophobie ont eu lieu le 17 mai 2005 à Kyiv, à l'initiative du Centre régional d'information et des droits de l'Homme pour la communauté LGBT «Notre monde», sous le slogan «Droits des homosexuels et Droits de l'Homme ». La raison du premier événement a été l'expulsion d'une université d'un étudiant homosexuel à l'automne 2004.

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Le rassemblement a été soutenu par le Centre d'information et d'éducation du réseau des femmes, Gay Alliance, Gay-Forum Ukraine et le portail des initiatives libertaires de Kyiv. Les participants au piquet ont distribué des dépliants contenant des appels à mettre fin à l'homophobie, au racisme, à la xénophobie et à d'autres formes de haine.

Depuis ces événements, si la question reste sensible en Ukraine pour une partie de la population, de grandes avancées ont été réalisées. La communauté LGBT est représentée à Kyiv par de nombreuses associations de défense de leurs droits, qui ont pignons sur rue. Des bars et clubs gay-friendly (ouverts à la communauté LGBT) existent et surtout, depuis plusieurs années maintenant est organisé la « marche des fiertés », ou « gay pride », dans la capitale ukrainienne.


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