Les musulmans se préparent à vivre un Ramadan inédit, la Mecque est fermée aux visiteurs

Les musulmans se préparent à vivre un Ramadan inédit, la Mecque est fermée aux visiteurs

Ukrinform
Ce 24 avril est la date de début du ramadan en Arabie Saoudite, en France, en Égypte, en Irak, au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Tunisie, au Maroc, en Algérie, au Bahreïn ou encore en Australie et sur le continent américain.

Par ailleurs, en Arabie Saoudite, l'État a instauré un couvre-feu, et la Mecque, foyer de l'infection, est fermée aux visiteurs pour la première fois depuis 1400 ans.

Alors que la date de début du ramadan sera connue dans la soirée du jeudi 23 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis des recommandations afin que les musulmans du monde entier puissent vivre ce mois de jeûne, de prière et de partage dans les meilleures conditions.

Le contact étroit entre les personnes facilite la transmission du virus

L’OMS rappelle que le contact étroit entre les personnes facilite la transmission du coronavirus qui se propage « par des gouttelettes respiratoires et par contact avec des surfaces contaminées ». Afin d’atténuer les répercussions sur la santé publique, plusieurs pays ont mis en place des mesures de distanciation physique visant à interrompre la transmission en réduisant les interactions entre les gens. Ces mesures constituent « des mécanismes essentiels » pour maîtriser la propagation de maladies infectieuses, en particulier d’infections respiratoires, associée aux grands rassemblements de personnes.

Envisager l’annulation de rassemblements sociaux et religieux

L’OMS recommande par conséquent de se fonder sur une évaluation standardisée des risques pour prendre toute décision tendant à restreindre, à modifier, à retarder, à annuler ou à maintenir un rassemblement de masse. Il s’agit notamment des prières volontaires faites en groupe pendant le mois sacré du ramadan. L’OCM invite les pays à considérer les autorités sanitaires nationales comme la principale source d’informations et de conseils sur la distanciation physique et les autres mesures visant à enrayer la Covid-19 dans le contexte du ramadan.

Les malades du Covid-19 devraient ne pas jeûner

Si les personnes en bonne santé devraient pouvoir jeûner pendant ce ramadan, comme les années précédentes, les patients atteints de Covid-19 devraient toutefois « envisager de ne pas le faire ». « Ils doivent suivre les dérogations prévues par la religion, en concertation avec leur médecin, comme pour toute autre maladie », note l’OMS. Dans tous les cas, un régime alimentaire sain, une hydratation adaptée et une bonne nutrition sont indispensables pendant le mois du ramadan.

Les personnes malades ne doivent pas participer aux rassemblements physiques

L’OMS appelle fermement aux personnes qui se sentent mal ou présentent des symptômes du Covid-19 à ne pas participer aux événements. Les patients sont également invités à suivre les recommandations nationales sur le suivi et la prise en charge des cas symptomatiques. Concernant les personnes à risque, comme les personnes âgées et celles présentant une affection préexistante (par exemple, maladie cardiovasculaire, diabète, maladie respiratoire chronique ou cancer), l’OMS les prie « à ne pas se joindre aux rassemblements ». Car de tels rassemblements les exposent à « développer une forme sévère de la Covid-19 ou d’en mourir ».

Distanciation physique

L’OCM préconise de veiller en permanence à conserver strictement une distance d’au moins un mètre (trois pieds) entre les personnes et d’« utiliser les salutations culturellement et religieusement acceptées n’impliquant pas de contact physique ». Elle recommande par exemple, le salut de la main, le hochement de la tête ou la main sur le cœur. L’agence onusienne appelle également les États à « empêcher les gens de se masser dans les lieux associés aux activités du ramadan, notamment les lieux de divertissement, les marchés et les magasins.

Mesures d’atténuation pour les rassemblements physiques

Durant tout le mois de ramadan, l’OMS plaide pour l’application de mesures pour tout rassemblement organisé dans le cadre du jeûne, notamment la prière, le pèlerinage et les repas en commun.  S’agissant des lieux, privilégier, si possible, la tenue des événements en extérieur. « Sinon, veiller à ce que la ventilation soit suffisante et à ce que l’air circule bien », ajoute l’agence onusienne. L’OMS demande d’écourter le plus possible la durée des événements afin de limiter les risques d’exposition. Plutôt que de grands rassemblements, privilégier des services de plus courte durée, plus fréquents, avec moins de personnes.

Encourager les mesures d’hygiène

Les musulmans pratiquent des ablutions avant la prière, ce qui est bon pour l’hygiène. Mais pour l’OMS, il faut aussi veiller à ce que les installations pour le lavage des mains soient correctement pourvues en eau et en savon, ainsi qu’encourager l’utilisation de tapis de prière personnels, posés sur les moquettes de sol. Les lieux de culte doivent être régulièrement nettoyés « avant et après chaque événement, au moyen de détergents et de désinfectants », recommande l’OMS.

Rassurer les croyants malgré le chamboulement des pratiques sociales

Les croyants qui souhaitent faire des dons (« sadaqat » ou « zakat ») aux personnes touchées doivent respecter les mesures de distanciation physique en vigueur. Pour éviter que les gens se massent lors des banquets de l’iftar, envisager d’utiliser des portions individuelles préemballées. Celles-ci peuvent être confectionnées par des entités ou des institutions centralisées, qui doivent respecter les règles de distanciation physique tout au long du cycle (collecte, emballage, stockage et distribution).

Par ailleurs, l’OMS redoute la poursuite des violences domestiques à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes marginalisées, en raison notamment des restrictions de déplacements qui sont en vigueur. « Les chefs religieux peuvent prendre résolument position contre ces violences, apporter un soutien et encourager les victimes à demander de l’aide », conclut l’agence onusienne.

eh


Let’s get started read our news at facebook messenger > > > Click here for subscribe

Pour toutes citation et utilisation de documents sur Internet, ouverts aux moteurs de recherche, des hyperliens au premier paragraphe vers "ukrinform.fr" sont oblugatoires. En outre, des reproductions de traductions d’articles provenant de médias étrangers ne sont possibles qu’avec un lien hypertexte vers le site ukrinform.fr et sur les sites Web des médias étrangers. Documents marqués "Publicité" ou avec une clause de non-responsabilité: "Le matériel est publié conformément à la partie 3 de l’article 9 de la loi ukrainienne "sur la publicité" n° 270/96-VR du 3 juillet 1996 et à la loi de l’Ukraine "Sur Médias" n° 2849-IX en date du 31 mars 2023 et sur la base de la Convention/facture.

© 2015-2024 Ukrinform. Tous droits réservés.

La conception de site — Studio «Laconica»

Recherche avancéeMasquer la barre de recherche avancee
Par période:
-