Arkady Babchenko est vivant

Le journaliste russe Arkady Babchenko est vivant.

Arkady Babtchenko était présent, lors d'une conférence de presse dirigée par le directeur du SBU, Vasyl Hrytsak, selon un correspondant d'Ukrinform.

Le directeur du SBU a justifié de la mise en scène par les besoins de monter une opération spéciale visant à assurer la sécurité du journaliste lui-même, visé par une tentative de meurtre commanditée par les services secrets russes.

Selon lui, l'opération du service de sécurité minutieusement mise sur pieds au cours des deux derniers mois a réussi non seulement à faire échouer la "provocation cynique, mais aussi à documenter la formation des services spéciaux russes sur un crime honteux".

Hrytsak a également déclaré que la personne supposément chargée de l'assassinat a été arrêtée par les membres du service de sécurité, précisant qu'un homme de main aurait été engagé pour assassiner le journaliste, pour la somme de 40 000 dollars (34 500 euros).

"Les employés du service de sécurité de l'Ukraine ont procédé à l'arrestation de l'auteur d'un crime qui a eu lieu il y a quelques heures", a-t-il déclaré.

L'enquête judiciaire et les investigations sont en cours.

"Je suis désolé mais il n'y avait pas d'autre possibilité. Il a fallu deux mois pour préparer l'opération. J'ai été mis au courant il y a un mois. A la suite de cette opération, un homme a été arrêté, il est en détention", a expliqué Babchenko, tout en présentant ses excuses à sa famille et sa femme, qui n'avaient pas été mises au courant de l'opération par le journaliste et le service de sécurité.

Selon des informations partagées plus tôt dans la journée, il était affirmé que le journaliste Arkady Babchenko avait été mortellement blessé dans la nuit de mardi à mercredi après avoir reçu trois tirs d'arme à feu dans le dos sur le seuil de son appartement.

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Agé de 41 ans, marié et père de famille, Arkady Babchenko avait été reporter de guerre pour plusieurs médias russes, tels que Komsomolets ou la chaîne de télévision MTV. Il s'était, durant les années 2000, rapproché des médias d'opposition de la Fédération de Russie, comme Novaïa gazeta et la radio Echo de Moscou. Opposé à l'annexion de la Crimée et à l'agression russe dans le Donbass, il avait été obligé de fuir Moscou en février 2017, ayant reçu de nombreuses menaces de mort suite à des campagnes d'intimidation et de diffamation.