Un camion transportant 300 moutons coincé à la douane d’Odessa: la moitié des animaux sont déjà morts

Les activistes des organisations «Animal SOS-Odessa», «Résistance nationale», «Front de la rue» exigent que les autorités et les responsables du service vétérinaire du port de Tchernomorsk règlent enfin le problème créé par un camion de 300 moutons coincé à Odessa. Les animaux y meurent de faim et de soif.

Cette information a été communiquée par le correspondant d’Ukrinform.

«Nous exigeons de mettre fin au traitement cruel des animaux qui se trouvent sur le territoire de la douane. Si les papiers ne sont pas en règle, il faut créer les conditions pour l’entretien des animaux afin  qu’ils ne meurent pas dans les souffrances, privés d’eau et de nourriture. Nous avons déposé une plainte à la police pour traduire en justice les personnes coupables de crime en vertu de l’article 288 du Code pénal de l’Ukraine (cruauté envers les animaux)», a déclaré Victoria Kozatchenko, bénévole de l’organisation de défense des animaux «Animal SOS». 

La propriétaire de moutons, Olena Sivinitch, a raconté aux activistes et aux journalistes que 300 moutons avaient été emmenés par ferry vers la Turquie, mais que le client n'était pas venu au port et la cargaison était repartie en Ukraine. Toutefois, les employés du département du contrôle et de la surveillance vétérinaire et sanitaire de la frontière et des transports n'autorisent pas le passage des moutons, en prétendant que des épidémies de maladies dangereuses existent en Turquie. Et malgré l’absence de toute preuve de maladie, les animaux sont coincés dans le traversier depuis le 12 octobre.

Le bureau central du service public de protection des consommateurs a laissé la déclaration de Sivinitch sans réponse.

L'administration du port de Tchernomorsk a affirmé au correspondant d’Ukrinform que les travailleurs du port n’étaient pas impliqués dans l’incident: ils avaient effectué un contrôle vétérinaire et avaient donné la permission de transmettre les biens vivants (moutons) aux employés du contrôle et de la surveillance vétérinaire et sanitaire de la frontière et des transports, qui coordonnaient leurs actions avec les douaniers.

Le chef du terminal 5, Viktor Makhonko, a ajouté: «Nous sommes prêts à laisser le camion partir après l'autorisation du service vétérinaire. Ce sont maintenant les vétérinaires qui décident de cette question».

La direction des douanes d’Odessa a, quant à elle, expliqué la situation de la manière suivante: jusqu’au 24 octobre, aucune marchandise vivante (mouton) n’a été soumise à un dédouanement. Dès que cela sera fait, «la douane d'Odessa est prête à effectuer le dédouanement dans le régime déclaré par le déclarant après avoir mis en œuvre les mesures de contrôle officielles prévues par la législation, notamment vétérinaires».

La propriétaire des animaux a déclaré qu'au départ tous les documents nécessaires avaient été dûment signés. Toutefois, les douanes ont indiqué que les moutons avaient été renvoyés en raison de l'incohérence des étiquettes des animaux et que le problème devait être résolu par le Département de contrôle et de surveillance vétérinaire et sanitaire de la frontière et du transport.

Ukrinform a tenté de joindre par téléphone le service régional d'Odessa du contrôle vétérinaire, mais aucun des 5 téléphones ne répond.

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EH