Les consultations trilatérales Ukraine-Union Européenne-Russie concernant les questions du transit du gaz : quel est le résultat?

Hier, 21 janvier, les consultations trilatérales Ukraine-Union Européenne-Russie sur les questions du transit du gaz se sont déroulées à Bruxelles.  Apparemment, l’Union européenne a réussi à faire des propositions concernant le futur transit du gaz qui pourrait intéresser toutes les parties.

Cette information a été communiquée par l’envoyé spécial d’Ukrinform à Bruxelles.

La Commission européenne a soumis à « Naftogaz » ukrainien et à « Gazprom » russe des propositions spécifiques sur les paramètres du futur contrat de transit qui devrait remplacer celui en vigueur après 2019.

« À l'issue de cette réunion, j'ai présenté aux deux parties des propositions qui visent à explorer leur domicile. Ces propositions couvrent les trois principales dispositions du futur accord de transit - en particulier la durée, les volumes et les tarifs. Elles couvrent également d'autres paramètres importants, tels que l'investissement et la maintenance du système du gaz, exigences légales et techniques. Sans entrer dans les détails de ces propositions, dans l’intérêt des résultats des négociations, je suis convaincu que ce sont des propositions justes, fondées sur notre analyse respective et sur lesquelles nous avons passé de nombreuses heures de discussions », a déclaré Maroš Šefčović, vice-président de la Commission européenne de l'énergie, lors d’une conférence de presse qui a suivi la réunion.

Andriy Kobolev, président du conseil d'administration de l’entreprise « Naftogaz Ukraine », a souligné que la partie ukrainienne exprime sa reconnaissance à la Commission européenne pour sa position selon laquelle la partie russe doit se conformer intégralement à toutes les décisions des juridictions précédentes et reconnaît à l'Ukraine le plein droit de former un recours contre « Gazprom », si elle le juge nécessaire.

Kobolev a déclaré qu'il était surpris par la proposition du président de « Gazprom » Alexei Miller de prolonger tout simplement l'accord existant.

« Tout ce que je peux répondre est que l’entreprise « Naftogaz » n’est prête à envisager de futurs accords uniquement s'ils respectent pleinement la législation européenne mise en œuvre en Ukraine », a-t-il souligné.

En revanche, le  président du conseil d’administration de « Naftogaz » estime qu’il existe des risques de l’interruption du transit du gaz par la Russie comme cela s’est produit en 2006 et 2009.

« Oui, il y a des risques. Nous continuons à penser que l'incertitude concernant la partie russe et son refus de négocier de manière constructive est une tactique qui traîne en longueur car nous considérons ses propositions comme n'étant pas tout à fait constructives. Nous espérons que la tactique changera, mais, comme je l'ai déjà dit, les risques de 2006 et 2009 n'ont pas disparu, ils existent toujours et  cela devrait faire l’objet d’une discussion ouverte », a souligné Andriy Kobolev.

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EH