Refat Tchoubarov: la tragédie de 1944 du peuple tatar de Crimée se répète aujourd'hui

En Crimée occupée, la Fédération de Russie refuse catégoriquement d’adhérer au droit international humanitaire, de sorte que la Crimée reste une plaie ouverte.

Cette déclaration a été faite par Refat Tchoubarov, président du Mejlis du peuple tatar de Crimée, à Genève, lors de son intervention au Conseil des Nations Unies sur les droits de l'homme en Crimée.

« La Crimée est encore une plaie ouverte. Il est particulièrement douloureux de voir la Fédération de Russie, pays occupant, refuser catégoriquement de respecter le droit international humanitaire dans la péninsule occupée. La chose la plus triste est de recevoir littéralement tous les jours des rapports sur la façon dont les Tatars de Crimée continuent de souffrir de descentes de police », a-t-il déclaré.

Tchoubarov a remercié la Mission de surveillance de l’ONU en Ukraine pour avoir préparé un rapport sur la situation des droits de l'homme en Crimée, mais a noté que seuls les rapports faits directement en Crimée pourraient vraiment refléter la situation dans les territoires occupés

«Nous apprécions le travail acharné de la Mission de surveillance de l’ONU en Ukraine, en particulier dans la préparation du second «Rapport sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés temporairement de la République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol (Ukraine)» conformément à la résolution 72/190 de l'Assemblée générale de l'ONU. Tout en reconnaissant les efforts de l’ONU de surveillance de la situation à distance, nous continuons cependant à insister et à exiger un rapport immédiat sur les lieux mêmes des événements», a noté Tchoubarov.

Le président du Mejlis estime que «la tragédie de 1944 du peuple tatar de Crimée se répète aujourd'hui».

Il a souligné que des violations des libertés fondamentales de l'homme se produisaient dans toute la péninsule, y compris la liberté de réunion pacifique, d'expression, d'association, de religion et la liberté de mouvement. De plus, selon lui, il n'y a plus de médias indépendants et de journalisme libre dans toute la Crimée, ce que confirme le «deuxième rapport thématique du HCDH en Crimée, ainsi que le 23ème rapport trimestriel».

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EH